Recherche hospitalo-universitaire en santé : 2 nouveaux projets financés à Lyon
Projet SMART - Thérapie Réparatrice pour l'atrophie musculaire dans la SMA
L’amyotrophie spinale induit la mort des neurones qui contrôlent l’activité des muscles squelettiques, entraînant une atrophie musculaire. Dans sa forme la plus sévère, elle cause dans la plupart des cas le décès des enfants avant l’âge de 2 ans.
Grâce à une collaboration entre les équipes de recherche de l’Institut Neuromyogène, les unités des HCL des Pr Carole Vuillerot et Laurent Schaeffer, deux biotech lyonnaises (Cytoo, EnyoPharma) et deux grands groupes industriels (Roche et Sysnav), le projet SMART (9 410 673 €) doit permettre de mieux décrire la pathologie, en identifier les biomarqueurs pertinents et favoriser l’émergence de traitements de l’atrophie musculaire.
« Notre ambition est que le projet SMART soit un tremplin vers la création d’une plateforme d’investigation clinique destinée aux maladies neuromusculaires associant recherche académique, essais thérapeutiques et accès aux molécules innovantes, ce qui favoriserait une visibilité internationale de l’environnement hospitalo-universitaire lyonnais dans le domaine des maladies neuromusculaires » précise le Pr Laurent Schaeffer.
Projet ICELAND - Dispositif de réparation de la valve mitrale par voie transcatheter
L’insuffisance mitrale, pathologie des valves cardiaques affectant plusieurs millions de personnes en Europe, peut aboutir à une intervention chirurgicale lourde. Aujourd’hui, la recherche s’oriente vers la réparation de la valve mitrale par des méthodes non-invasives – dites transcatheter – sans ouverture du thorax et des cavités du cœur, sans circulation extra corporelle et arrêt cardiaque comme c’est encore le cas actuellement.
La grande innovation du projet ICELAND (5 529 116 €) est un atterrissage extrêmement précis du dispositif sur la zone à réparer grâce à l’utilisation d’un échographe intracardiaque miniaturisé embarqué. Il s’agit à ce titre du premier projet de réparation valvulaire transcatheter dont la majorité du processus de conception, de développement et de tests précliniques sont français, avec un soutien de capitaux publics et privés.
« Ce projet va fédérer la dynamique particulièrement déterminée des équipes de recherche en médecine, chirurgie et ingénierie de la région Rhône Alpes-Auvergne, avec la participation des Universités de Lyon 1, Grenoble-Alpes et Saint-Étienne, et de la région parisienne » souligne le Pr Marco Vola, expert aux Hospices civils de Lyon en réparation valvulaire mitrale endoscopique.
Des équipes lyonnaises impliquées dans deux autres projets lauréats
La Pr Sandra Vukusic et son équipe du Centre de recherche en neurosciences de Lyon sont impliquées dans le projet Primus, coordonné à Rennes par le Pr Gilles EDAN. L’objectif est de personnaliser la prise en charge des patients atteints de sclérose en plaques en développant un outil d’aide à la décision médicale basé sur des algorithmes issus de l’intelligence artificielle et supervisé par des experts. Le projet s’appuiera sur les données de l’Observatoire Français de la Sclérose en Plaques (OFSEP), coordonnée par un consortium lyonnais regroupant les Hospices Civils de Lyon, l’Université Claude Bernard Lyon 1 et la Fondation EDMUS.
Le Pr Alexandre Belot et son équipe au Centre international de recherche en infectiologie sont impliqués dans le projet COVIFERON, coordonné à l’Institut Imagine par le Pr Jean-Laurent Casanova. Ce projet s’intéresse, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, aux interférons, protéines produites par les cellules du système immunitaire en réponse à la présence d’un virus dans l’organisme. Les travaux menés par le Pr Alexandre Belot et la chercheuse Sophie Trouillet-Assant avec les services cliniques et biologiques des HCL figurent à la pointe de la recherche sur les interférons, notamment chez les patients développant des formes graves de Covid-19. A ce titre, les HCL vont bénéficier d’une enveloppe de 475 000 euros.
L’appel à projets « Recherche Hospitalo-Universitaire en santé » (RHU) du Programme d’investissements d’avenir (PIA), dont l’opérateur est l’Agence Nationale de la Recherche, vise à soutenir des projets de recherche innovants et de grande ampleur dans le domaine de la santé.