Soins palliatifs : deux nouveaux hôpitaux de jour pour favoriser le maintien à domicile et améliorer la qualité de vie des patients

Les Hospices Civils de Lyon élargissent leur offre de soins en médecine palliative avec l’ouverture de deux hôpitaux de jour. Installés sur les sites de Lyon Sud et d’Edouard Herriot, les centres ont été pensés pour s’adapter à la vie et aux besoins des patients. Ces derniers auront accès à une pluralité de consultations et de soins au sein d’une même unité de lieu et de temps.

Proposés aux patients atteints de maladies lourdes, évolutives ou incurables, comme les cancers, les pathologies neurodégénératives ou les insuffisances d’organes, la médecine palliative et les soins de support ont pour objectif de soulager les symptômes d’inconfort et les douleurs ressentis par les patients et d’améliorer leur qualité de vie. Aux Hospices Civils de Lyon, les patients bénéficient d’une offre de soins graduée, adaptée à leurs besoins et indiquée dès l’annonce du diagnostic : hospitalisation complète, passage des équipes mobiles au sein de l’hôpital et à l’extérieur (EHPAD, foyers de vie, domicile, etc.), et désormais, accès à deux hôpitaux de jour consacrés aux soins palliatifs capables d’accueillir 1700 patients par an.

« L’enjeu est de pouvoir intégrer la prise en charge palliative le plus précocement possible dans la trajectoire de la maladie, explique le Dr Sophie FRANCIONI, chef du service de soins palliatifs de l’hôpital Edouard Herriot. Ces deux hôpitaux de jour permettent aux patients de rencontrer les équipes de soins palliatifs et de lever les appréhensions souvent associées à la discipline. »

Situés à l’hôpital Lyon Sud et à l’hôpital Edouard Herriot, ces deux centres, respectivement portés par le Pr Elise PERCEAU-CHAMBARD, chef des services de soins palliatifs de l’hôpital Lyon Sud et de l’hôpital de la Croix Rousse, et le Dr Sophie FRANCIONI, chef du service de soins palliatifs de l’hôpital Edouard Herriot, ont été pensés comme « un compartiment supplémentaire de l’offre de soins, qui permettra aux patients d’accéder à toutes les consultations nécessaires dans une même unité de lieu et de temps, de sécuriser le retour à domicile avec une prise en charge optimale, pluridisciplinaire et personnalisée et de renforcer le lien entre l’hôpital et la ville ». Les patients pourront recevoir tous les soins nécessaires – ponctions, transfusions, mise en place d’un traitement spécifique, etc. – et rencontrer une large palette de professionnels de santé.

Réinventer la prise en charge

Les équipes, composées de médecins, d’infirmiers, de kinésithérapeutes, de psychomotriciens, de diététiciens et de psychologues, pourront ajuster les parcours des patients en fonction de leurs pathologies, symptômes et besoins. Des soins complémentaires, comme l’hypnose, l’aromathérapie, la sophrologie, la musicothérapie ou la socioesthétique, et des échanges avec une assistante sociale seront aussi proposés.

« Ces deux hôpitaux de jour s’inscrivent dans une démarche complète d’équilibration des symptômes, qui vise également à innover en matière de prise en charge de la douleur », souligne le Pr Elise PERCEAU-CHAMBARD. « Tout ce travail pluridisciplinaire permet de construire avec le patient son projet de soins, de bénéficier de temps privilégiés pour évoquer l’évolution de la maladie et réfléchir aux directives anticipées », complète le Dr Sophie FRANCIONI.

Autre objectif de ces deux hôpitaux de jour : permettre aux patients, qu’ils aient déjà été hospitalisés ou qu’ils soient adressés pour la première fois par leur médecin de ville ou par l’équipe mobile des soins palliatifs, d’éviter le passage aux urgences pour accéder à ces soins, voire une hospitalisation de plusieurs jours. « Intégrer la vie du patient dans son parcours de soins fait partie de l’ADN des soins palliatifs, résume le Pr Elise PERCEAU-CHAMBARD. Ces hôpitaux de jour ont été imaginés pour que l’hôpital s’adapte aux patients et à leurs besoins, et non l’inverse. » Ils peuvent aussi permettre aux proches et aidants d’avoir régulièrement un peu de répit, le temps de quelques heures. Ils sont enfin un lieu de soutien, puisque les équipes envisagent de créer des groupes de parole : l’un serait consacré aux aidants, pour échanger sur les ressources disponibles et les différentes associations qui les accompagnent ; l’autre serait ouvert aux patients, pour échanger sur des sujets variés – la douleur et l’alimentation, par exemple.

Dernière mise à jour le : mar 09/04/2024 - 15:24