Hôpital Lyon Sud : pose de la 1re pierre de transformation des blocs opératoires, des urgences et des réanimations
A l'origine du projet, un constat : les activités des blocs, des soins critiques et des urgences sont déployées dans des bâtiments anciens, qui ne sont plus adaptés aux défis actuels de prise en charge des patients.
Méthodologie innovante et participative pour faire grandir le projet
« L’éclatement du plateau technique et le manque de proximité entre certains services ont incité à repenser l’organisation de ces activités, pour améliorer la qualité d’accueil des patients et de vie au travail des professionnels », explique Anne DECQ-GARCIA, Directrice de l'hôpital Lyon Sud.
Dans la perspective de l’arrivée de la ligne B du métro à l’hôpital Lyon Sud en novembre 2023, le projet vise à augmenter la capacité du service d’accueil des urgences jusqu’à 40 000 passages par an, fluidifier les parcours des patients, réduire les temps d’attente entre les urgences, l’imagerie, les blocs opératoires, le service de soins critiques et, également, entre les blocs opératoires et les services d’hospitalisation.
En outre, le projet poursuit l’objectif de simplifier le circuit du patient en état critique depuis une porte d’entrée unique vers un service de soins dédié, réunissant lits de réanimation et de surveillance continue sur un même plateau.
« Avec ce projet, les HCL construisent l’hôpital universitaire de demain pour nos concitoyens qui attendent un hôpital fort, répondant aux attentes du territoire et de l’Etat, ainsi qu’aux aspirations des professionnels », Raymond LE MOIGN, Directeur général des HCL.
Enfin, le projet va permettre de regrouper les activités interventionnelles (blocs opératoires, imagerie interventionnelle) actuellement dispersées sur 6 sites différents au sein des bâtiments 3A et 3C et développer le recours à la chirurgie ambulatoire en créant deux unités d’anesthésie et de chirurgie ambulatoire (Acha) de 20 places au contact des blocs opératoires, avec une unité d’accueil commune.
Entre 2023 et 2027, le projet va combiner, en plusieurs phases, la construction d’un bâtiment neuf arrimé à un bâtiment déjà existant sur le site, qui sera complètement rénové.
« Basé sur la méthodologie lean design, adoptée pour la structuration et l’animation du projet, le groupe de travail BAURéaLS compte 180 membres, représentants de tous les corps de métier concernés par la restructuration. Une centaine de patients a également été associée à cette démarche participative : une première en France pour un projet d’une telle ampleur », Professeur Alain RUFFION, Président de la Commission médicale d’établissement locale de l’hôpital Lyon Sud.
Le développement durable au cœur du projet
La force principale du projet en terme de développement durable est de réhabiliter des espaces plutôt que d’en construire des neufs : les surfaces réhabilitées s’élèvent à 16 800m² tandis que les surfaces neuves s’élèvent à 12 500m². Cette volonté induit une organisation du chantier complexe, pour permettre le maintien de l’activité hospitalière pendant les travaux, tout en libérant les espaces réhabilités.
Par ailleurs, la localisation du projet à proximité immédiate de la nouvelle station de métro de la ligne B et en lien immédiat avec le projet du Vallon de Saint-Genis-Laval, assure une desserte en transports en commun et modes doux pour les usagers et professionnels.
BAURéaLS est également ambitieux en termes de consommation d’énergie. La recherche des économies d’énergie s’applique, aussi, au choix des équipements structurants du projet. Par exemple, s’agissant de la pré-désinfection des dispositifs médico-stériles du bloc opératoire, il a été retenu un modèle de cabine dont les besoins énergétiques sont les plus réduits possibles. Côté travaux, les entreprises retenues sont sensibilisées à la RSE et doivent respecter une charte « chantier à faibles nuisances ».
Des innovations organisationnelles et des temps forts à venir
Après 28 opérations préalables à la mise en chantier telles que la relocalisation provisoire du service d’accueil des urgences, le projet est entré dans une nouvelle phase importante de son développement avec la pose de la première pierre du nouveau bâtiment, conçu par l'Atelier d'architecture Michel Rémon & Associés (associé à VK Architects).
S’en suivra la mise en place du nouveau service d’accueil des urgences en février 2024, dans le prolongement de l’arrivée de l’extension de la ligne B du métro prévue cet automne, dans le cadre de l’aménagement du Vallon de Saint-Genis-Laval.
« L’ambition est de proposer à la population un service d’accueil des urgences repensé, optimisé et sécurisé », explique le Docteur Véronique POTINET, Chef de service des urgences de l’hôpital Lyon Sud.
Pour cela, les organisations et les locaux ont été pensés afin :
- d'assurer une meilleure absorption des flux de patients en arrivée, par la mise en place de boxes dédiés dès le début du parcours de soins ;
- de diminuer le temps d’attente ;
- de fluidifier les parcours des patients au sein des locaux, avec la mise en oeuvre d’un principe de marche en avant ;
- d'améliorer les conditions de travail des équipes : apport de luminosité naturelle, création d’un salon de sortie et d’une salle d’attente des familles, acquisition d’équipements neufs ;
- de proposer une meilleure sécurisation de l’accès aux locaux et de protection des professionnels ;
- et de programmer le parcours du patient au sein des urgences grâce à un dispositif de pilotage de la prise en charge.
>> En savoir + sur les prochaines étapes du projet
- Ouverture des nouvelles urgences de l’hôpital Lyon Sud - Actualité
- A l’hôpital Lyon Sud, on réinvente l’hôpital avec le projet BAURéaLS - Page
- Hôpital Lyon Sud - Établissement
- Plan et informations pratiques hôpital Lyon Sud - Document
Zoom sur le Vallon de Saint-Genis-Laval
Un projet de 55 hectares.
Un quartier urbain développé par la Métropole sur les terrains libérés par l’hôpital avec 1 500 logements, une zone naturelle préservée, des locaux tertiaires et liés à l’activité de l’hôpital, des commerces et des locaux dédiés à l’activité économique. Mais aussi : des équipements publics, une école, une crèche, des aménagements de voierie pour accéder au métro qui sera mis en service à l’automne 2023.