Chirurgie du canal lombaire étroit

Résumé
Le rétrécissement du canal lombaire peut entraîner des douleurs, des faiblesses et des troubles moteurs. Lorsque les traitements non chirurgicaux ne soulagent pas les symptômes, une intervention chirurgicale peut être proposée.

Causes et symptômes du canal lombaire étroit

Le canal lombaire étroit est une condition dans laquelle le canal rachidien, qui contient les racines nerveuses, se rétrécit, comprimant les nerfs. Ce rétrécissement peut entraîner des douleurs, des engourdissements, des faiblesses ou des troubles moteurs dans les jambes et le dos.

Le rétrécissement du canal lombaire peut résulter de différentes causes, telles que :

  • L'arthrose dégénérative
  • Hernies discales
  • Hypertrophie des ligaments
  • Anomalies congénitales

Les symptômes incluent :

  • Douleur dans le bas du dos ou les jambes
  • Engourdissements ou fourmillements dans les jambes
  • Faiblesse musculaire dans les jambes
  • Troubles de l’équilibre et de la coordination
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Source : https://www.sfcr.fr

Comment est réalisé le diagnostic ?

Le diagnostic repose principalement sur l'imagerie par résonance magnétique (IRM).

Quels sont les traitements possibles ?

Le traitement non chirurgical est souvent la première option, en particulier pour les cas légers :

  • médicaments,
  • kinésithérapie,
  • infiltrations épidurales de stéroïdes pour réduire l'inflammation et la douleur dans la zone affectée.

Si les traitements conservateurs ne soulagent pas les symptômes et que la qualité de vie du patient est altérée, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

Chirurgie pour le canal lombaire étroit

Il existe plusieurs options chirurgicales, selon la cause et la localisation de la compression nerveuse.

À noter :

  • Ce n’est pas une urgence, sauf en cas de paralysie ou de troubles urinaires.
  • Attendre ne vous expose pas à un risque immédiat grave.

Principe de la décompression intralaminaire

Consiste à retirer une partie de la lame (la portion osseuse qui couvre le canal rachidien) pour élargir le canal et libérer les racines nerveuses comprimées.

La procédure est réalisée sous anesthésie générale et se fait généralement par une voie postérieure (via une incision dans le dos).

Avantages de la décompression intralaminaire

  • Préservation de la stabilité rachidienne
  • Réduction des douleurs et amélioration fonctionnelle
  • Moins d'impact sur les articulations adjacentes
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Discectomie lombaire (en cas de hernie discale)

Si la cause du canal lombaire étroit est une hernie discale, une discectomie lombaire peut être réalisée. L’intervention consiste à retirer le disque intervertébral endommagé et la hernie.

Fusion rachidienne

Dans certains cas, lorsque la stabilité de la colonne vertébrale est menacée, une arthrodèse (fusion des vertèbres) peut être envisagée. Cette technique vise à stabiliser les vertèbres et à prévenir les déplacements.

Quels sont les bénéfices et les complications possibles de la chirurgie ?

La chirurgie du canal lombaire étroit permet les bénéfices suivants :

  • Un soulagement significatif de la douleur et des symptômes neurologiques souvent ressentie dans les jambes.
  • Une amélioration de la mobilité, permettant de reprendre des activités quotidiennes normales.
  • Une diminution des risques de handicap permanent si le traitement est effectué tôt.

Complications possibles :

  • Fuite de liquide (céphalo-rachidien)
  • Infection
  • Phlébite / embolie
  • Atteinte d’un nerf (rare)
  • Douleurs persistantes
  • Non-fusion des vertèbres (en cas de fusion rachidienne)

Durée d'hospitalisation et suites après une chirurgie

La durée d'hospitalisation varie selon la technique utilisée et l’état de santé du patient :

  • Après une décompression simple (sans fusion), la durée d'hospitalisation est généralement de 2 à 5 jours.
  • Après une fusion rachidienne ou une implantation de prothèse discale, le séjour hospitalier peut durer de 2 à 6 jours, en fonction de la complexité de l’opération et de la récupération post-opératoire.

Les suites habituelles :

  • Douleurs postopératoires normales
  • Pansements à domicile
  • Reprise de la voiture : environ 4-6 semaines
  • Reprise du travail : 1 à 3 mois selon le métier
  • Rééducation souvent recommandée
  • Sports doux autorisés après 1 mois (natation, vélo)

À éviter pendant 6 semaines :

  • Porter des charges lourdes
  • Se pencher en avant
  • Activités sportives intenses

Questions fréquentes

  • « Quelle va être la taille de ma cicatrice ? »
    • Elle dépend de la technique utilisée, du nombre de vertèbres opérées, des habitudes du chirurgien et de votre corpulence.
  • « Quand reprendre le sport ? »
    • À partir d’un mois, progressivement.
  • « Puis-je voyager ? »
    • Oui, avec précautions (bas de contention, pauses régulières).
  • « Quels signes doivent m’alerter ? »
    • Fièvre, frissons
    • Rougeur, écoulement sur la cicatrice
    • Douleur dans le mollet, gêne respiratoire
    • Troubles urinaires ou musculaires

Et de façon générale, tout nouveau symptôme doit vous alerter.
N’attendez pas : appelez un médecin, de préférence votre médecin traitant.
En cas d’impossibilité, contactez l’établissement où vous avez été opéré ou rendez-vous aux urgences les plus proches.

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