Hypogonadisme hypogonadotrope congénital (HHC)

Résumé
L'hypogonadisme hypogonadotrope congénital (HHC) est une maladie rare qui se manifeste par un retard pubertaire ou une absence complète de puberté à l'adolescence et devant une infertilité chez l'adulte.

Qu'est-ce que l'hypogonadisme hypogonadotrope congénital ?

L'hypogonadisme hypogonadotrope congénital (HHC) est une maladie rare qui se manifeste par un retard pubertaire ou une absence complète de puberté à l'adolescence et devant une infertilité chez l'adulte. On estime la prévalence (nombre de personnes atteintes dans une population à un moment donné) à 1 personne sur 50 000.

Chez le garçon, un micropénis est souvent associé à une cryptorchidie. L’hypogonadisme hypogonadotrope congénital est dit isolé (HHI) lorsque le déficit hormonal est restreint à l'axe gonadotrope.
Deux sous-types d'HHI sont décrits : le syndrome de Kallmann (HHC avec anosmie), principalement associé à un défaut de migration des neurones à GnRH, et l'HHI sans anosmie dans lequel l'HHI est la seule manifestation principalement associée à des anomalies de la signalisation et de la sécrétion de la GnRH. L'HHC peut également être associé à d'autres maladies endocriniennes telles qu'un déficit antéhypophysaire complet, un déficit en leptine, un déficit en prohormone convertase-1 et une hypoplasie des surrénales (voir ces termes). L'HHC est également décrit dans plusieurs syndromes comme les syndromes de Prader-Willi, de Bardet-Biedl, de Laurence-Moon et CHARGE.

Comment se réalise le diagnotic ?

Le diagnostic est réalisé en deux temps : un diagnostic clinique d'hypogonadisme avec évaluation du stade de Tanner chez les adolescents et un diagnostic biologique comprenant le dosage de la LH, de la FSH, des hormones stéroïdes et un test dynamique au LHRH qui affirmeront le déficit gonadotrope.

Le bilan biologique est interprétable durant les 6 premiers mois de la vie ou bien à partir de 13 ans d'âge osseux. Le bilan comprend également l'analyse des gènes candidats. Les diagnostics étiologiques et moléculaires seront établis sur les antécédents familiaux, l'examen clinique à la recherche d'une anosmie, de signes associés dont une agénésie dentaire, une surdité, des anomalies de développement des extrémités des membres, une IRM à la recherche d'anomalies des bulbes et/ou des sillons olfactifs et d'anomalies de développement de l'hypophyse voir un syndrome de post-hypophyse ectopique.

Quelle est la prise en charge ?

Un conseil génétique peut être proposé en fonction de la maladie sous-jacente (syndromique ou isolée) et le mode de transmission (lié à l'X, autosomique récessif ou dominant).

La prise en charge dépend de l'âge du patient : hormonothérapie pour le traitement du micropénis durant la période néonatale, induction pubertaire à l'adolescence (œstrogènes pour les filles, testostérone et/ou gonadotropines combinantes pour les garçons) et de la fertilité chez l'adulte.

Comment se traite la pathologie ?

Le pronostic est en règle générale favorable : le résultat de l'induction de la fertilité dépend de la sévérité du déficit gonadotrope et de l'âge à l'initiation du traitement.

Il a été décrit des rares cas réversibles dont la physiopathologie est inexpliquée.

 

Dernière mise à jour le : mar 31/08/2021 - 09:42