Défibrillateur cardiaque

Résumé
Le défibrillateur cardiaque est utile pour prévenir la survenue d’un arrêt cardio respiratoire.

Défibrillateur endoveineux

Le défibrillateur cardiaque est utile pour prévenir la survenue d’un arrêt cardio respiratoire. L’intervention se réalise dans l’immense majorité des cas sous anesthésie locale. Une incision est  pratiquée le plus souvent à gauche, au niveau de la partie haute du torse. Une à deux sondes (dont une sonde de défibrillation mise en place dans le ventricule droit) sont insérées dans un vaisseau sanguin (veine sous clavière) afin d’être conduits par l’intérieur du vaisseau à l’intérieur du cœur. Le guidage de la procédure requiert l’utilisation d’une caméra à rayons X (scopie). La/les sonde(s) sont fixées dans le cœur avant que l’autre extrémité de la sonde ne soit connectée à un boitier de défibrillateur.

Ce boitier fait la taille d’une grosse rondelle de citron et est inséré sous la peau au niveau de l’incision réalisée initialement. Puis la peau est refermée le plus souvent à l’aide de fils résorbables. L’intervention dure mois d’une heure. Un pansement compressif est mis en place au niveau de l’épaule pendant 24h pour éviter tout saignement. Il ne faut pas bouger le bras du côté du pacemaker durant 3 jours. Durant 3 semaines, tout exercice sollicitant le bras du côté du boitier est à proscrire. Les complications possibles sont l’hématome de la loge (saignement autour du boitier) dans 2% des cas, la blessure du poumon lors de la mise en place de/des sonde(s) dans le vaisseau sanguin (pneumothorax) dans <1% des cas.

Il existe aussi un risque infectieux lié à l’implantation de matériel étranger dans le corps (<1%). Ce risque est initialement très limité grâce à des précautions d’hygiène drastiques et à l’administration avant l’intervention d’une dose d’antibiotique. La récupération après l’intervention est généralement très rapide et une sortie de l’hôpital pourra être envisagée dès le lendemain de l’intervention.

Le boitier de défibrillateur peut souffrir d’interactions électro magnétiques. La soudure à l’arc ou les plaques à induction sont souvent à l’origine de champs magnétiques pouvant perturber le fonctionnement de l’appareil. Le téléphone portable ne pose pas de problème. Si vous devez passer une IRM, prévenez le radiologue. Les appareils implantés depuis 2016 sont le plus souvent compatibles IRM. En cas de doute, vérifiez cette donnée auprès du secrétariat du service de rythmologie cardiaque de l'hôpital Louis Pradel.

Sur le long terme, un défibrillateur pourra ne jamais servir si votre condition cardiaque reste stable. Il pourra aussi vous sauver la vie ! Il est difficile lors d’une prévention primaire d’être certain que l’appareil sera amené à fonctionner. Dans certains cas, un choc inapproprié peut survenir (<3.5%). La sensation est désagréable mais des réglages supplémentaires permettront de limiter la survenue d’un nouvel épisode. En cas de choc ressenti, appelez le SAMU. Ne venez pas à l’hôpital seul.

Défibrillateur sous cutané

Il s’agit d’un appareil nouveau, disponible depuis quelques années. Ce système ne requière pas de sonde à l’intérieur des vaisseaux sanguins ou à l’intérieur du coeur. Tout le dispositif est mis en place sous la peau du thorax. Ce matériel est particulièrement intéressant chez des personnes n’ayant pas d’accès vasculaire facile mais aussi chez des patients ayant présentés une infection de matériel avec/sans diffusion au niveau du cœur (endocardite).

L’appareil présente globalement les mêmes fonctionnalités qu’un défibrillateur standard. L’intervention se fait sous anesthésie générale, en moins d’une heure. Le boitier est placé au niveau du creux axillaire.

Télécardiologie

La surveillance habituelle d’un pacemaker ou d’un défibrillateur est requise tous les 6 mois à 1 an. Les derniers modèles implantés offrent la possibilité d’effectuer une surveillance à distance des différents paramètres de l’appareil (état de la batterie, fonctionnement des sondes, survenue d’arythmie). Ce contrôle à distance ou télécardiologie permet de limiter le nombre de visite à l’hôpital à 1/an. Par ailleurs, la détection d’anomalies est possible en amont, permettant à l’équipe médicale d’agir précocement. Les transferts d’informations entre votre domicile (par téléphone) et notre centre hospitalier profitent des meilleurs standards de cybersécurité.

Dernière mise à jour le : mar 27/07/2021 - 16:51