Une technique innovante pour traiter les fibromes utérins

Les fibromes utérins (myomes) sont des tumeurs non cancéreuses, dont l’apparition est relativement fréquente chez la femme adulte. Nodules qui se forment par la prolifération anormale de cellules musculaires de la paroi de l'utérus, ils sont causés par des déséquilibres hormonaux liés à l’âge, mais également à l’origine ethnique et aux prédispositions familiales. Ils sont une des premières causes d’ablation de l’utérus en France, alors même qu’il existe des alternatives conservatrices et mini-invasives.

Myomectomie par radio fréquence : une 1^re en France

Leur prise en charge reposait jusqu’à présent sur des traitements médicamenteux et/ou une intervention chirurgicale (myomectomie), une ablation de l’utérus (hystérectomie) ou plus ponctuellement une embolisation des artères utérines. Ces techniques ne sont pas anodines pour les patientes et le geste opératoire demeure technique. Pour améliorer la prise en charge des patientes, le Pr Gil Dubernard et son équipe proposent une technique innovante, jamais utilisée en France, pour le traitement des fibromes utérins : la myomectomie avec radio fréquence cœlioscopique guidée par échographie. C’est une technique chirurgicale mini-invasive basée sur la destruction du fibrome par la chaleur et offrant une alternative efficace aux techniques actuelles utilisées.

Le principe est de positionner des aiguilles de radio fréquence à usage unique, reliées à un générateur, au sein du fibrome et de le « dévitaliser » par la chaleur. Le générateur calcule automatiquement, en fonction de la résistance des tissus, la durée du traitement. Le positionnement des aiguilles est précis, grâce à un double contrôle visuel : caméra dans le ventre et échographique et deux voies chirurgicales peuvent être utilisées, la voie vaginale et la voie cœlioscopique.

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Avantages / bénéfices

• Intervention courte : 1 heure environ.
• Majorité des procédures réalisées en ambulatoire.
• Récupération plus rapide entre 48 et 72h.
• Baisse du risque de complications grâce à la simplification et à la rapidité du geste opératoire.
• Les bénéfices sur la qualité de vie et l’évolution des symptômes sont similaires à ceux observés avec la chirurgie classique.
• Les bénéfices sur la sexualité sont supérieurs à ceux issus de la myomectomie (pas d’incision ni de saignements, de fatigue…).
• Courbe d’apprentissage très courte pour les chirurgiens car tous sont formés à la technique de la cœlioscopie.