Examens vasculaires

Résumé
Lors de votre consultation dans notre service, un ou plusieurs examens vasculaires pourront permettre de poser un diagnostic précis de votre affection et d'en définir la prise en charge et le suivi.

Mesure des Index de Pression Systolique (IPS)

La sonde de doppler continu, émettant des ultrasons, est appliquée sur la région à examiner. Cet examen permet d'étudier l’écoulement du sang dans les vaisseaux.

Associé à la mesure de la pression artérielle, l’examen doppler permet de diagnostiquer l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) et d’en préciser le stade. Le médecin vasculaire calcul le rapport entre la pression à la cheville et celle au bras. Cela lui permet de déterminer l’IPS (Index pression systolique). Un IPS inférieur ou égal à 0.9 permet de poser le diagnostic d’AOMI.

Echodoppler

L’examen échodoppler est utilisé pour détecter des pathologies des veines ou des artères.
Il associe l’échographie vasculaire (visualisation des lésions) et le doppler (analyse du flux sanguin), ce qui permet à l'angiologue de visualiser les veines, les artères et les différents tissus et d'analyser en même temps la vitesse de la circulation sanguine dans les vaisseaux.
Cet examen se pratique au niveau du cou, des membres supérieurs, inférieurs et de l’abdomen. D'une durée d'environ 20 à 30 minutes (adapté en fonction de la complexité), il est indolore et se fait en général sans préparation particulière. Cependant, si l’on doit visualiser des vaisseaux intra-abdominaux, il peut vous être demandé de venir à jeun. Pour le réaliser, une sonde est appuyée sur la peau après étalement d’un gel qui empêche le contact de la sonde avec l’air.

L'échodoppler nécessite de la part du médecin vasculaire de la concentration et de la vigilance. Ne soyez donc ni surpris ni inquiet de son éventuel silence. Il vous fera part de ses constatations lorsque l’examen sera terminé. Vous pourrez alors lui poser toutes les questions que vous désirez.
Les résultats de l’échodoppler sont généralement disponibles immédiatement. Ils sont toujours confrontés avec l’examen clinique et doivent parfois être complétés par d’autres examens. Ils peuvent faire l’objet d’une discussion entre des médecins de différentes spécialités.

L’Echodoppler veineux

L’échodoppler veineux constitue l’examen de choix pour étudier le bon fonctionnement des veines et pour rechercher une thrombose veineuse. La compression locale par la sonde permet le pincement des veines pendant quelques secondes. Si une veine est thrombosée, elle ne se ferme pas en raison de la présence du caillot de sang.
L’étude du flux sanguin dans les veines est une importante indication de la qualité du retour veineux vers le cœur. L’échodoppler veineux est ainsi aussi utilisé pour le diagnostic et l’évaluation des varices.

L’Echodoppler artériel

Cet examen est utilisé pour de nombreuses indications, parmi lesquelles :

  • Le dépistage et le contrôle de l'évolution des anévrismes (dilatation) de l'aorte abdominale ainsi que d’autres artères
  • Le dépistage et le contrôle d'un rétrécissement (sténose) ou d'une occlusion (oblitération) d'une artère dans l’artériopathie oblitérante
  • Le contrôle des artères ou de pontages à la suite d'une opération
  • Le dépistage de la sténose carotidienne et la présence de plaques d’athérosclérose
  • La recherche de lésions artérielles intra crâniennes (échodoppler transcrânien) pour compléter les explorations carotidiennes, à la suite d’un accident vasculaire cérébral ou dans le cadre du suivi d’une drépanocytose

Avec votre accord, le médecin peut être amené à injecter un produit de contraste afin d’améliorer la visualisation (échographie de contraste).

Pression digitale

Nous utilisons cette technique pour évaluer la qualité de la vascularisation distale. La technique utilisée est la photopléthysmographie. Pour cela nous plaçons un mini brassard à tension autour du gros orteil ou autour du doigt puis un capteur à l’extrémité.

Cet examen permet d’évaluer principalement la sévérité de l’artériopathie oblitérante.

TcPO2

La TcPO2 est une méthode qui mesure la pression de l'oxygène diffusé à travers la peau (Tc= transcutané, P = Pression, O2 = Oxygène). Durant l'examen, une ou plusieurs électrodes sont appliquées sur la peau du ou de la patient-e. L’électrode va chauffer afin d’ouvrir les petits vaisseaux et faciliter le passage de l’oxygène. L’enregistrement dure environ 20 minutes.

Le patient ne doit pas avoir fumé ou consommé de café pendant l’heure précédent l’examen.
Son but est d'observer la quantité d'oxygène distribuée aux tissus par le sang en des points donnés. Cette méthode précise ainsi la viabilité de la peau en cas d’une atteinte d’artériopathie oblitérante sévère.

Test d’effort

Le test d’effort - un test de marche sur tapis roulant ou à l’aide d’un vélo de course - permet d’évaluer dans quelle mesure le ou la patient-e est gêné-e en réalisant un effort. Le médecin observe la distance à laquelle apparaissent les douleurs aux jambes (claudication), le moment d’arrêt de la marche et la chute de la pression artérielle mesurée au doppler continu à la cheville à l’arrêt de la marche. Le test d’effort peut également être réalisé avec mesures simultanées de la TcPO2.
Le test d’effort aide à confirmer le diagnostic d’artériopathie oblitérante ou endofibrose afin de déterminer la thérapie la plus adaptée.

Capillaroscopie

La capillaroscopie consiste à examiner au microscope les capillaires (petits vaisseaux) au niveau des mains, à la périphérie de l'ongle.

Cet examen est difficile chez les sujets de race noire (pigmentation de la peau) ainsi que chez les travailleurs manuels (épaississement de la peau). Le vernis à ongle doit être retiré au préalable à l’examen. L’application d’une huile permet d’augmenter la transparence de la peau.

Cet examen permet de détecter les anomalies morphologiques des capillaires. En fonction de leur aspect et de leur nombre, l'angiologue peut orienter le diagnostic des acrosyndromes et préciser le pronostic.

Dernière mise à jour le : ven 26/11/2021 - 10:56

Hôpital Edouard Herriot
- Service de médecine interne