Journée mondiale de sensibilisation aux papillomavirus (HPV)

04/03/2024 Journée mondiale de sensibilisation aux papillomavirus (HPV)
Le papillomavirus (HPV) est responsable chaque année de plus de 6 000 nouveaux cas de cancers en France. Parmi ces cancers, près de 3 000 cancers concernant le col de l’utérus.

L’infection à papillomavirus est la première infection sexuellement transmissible virale. Extrêmement fréquentes[1], les infections induites par le papillomavirus sont la plupart du temps bénignes et sans symptôme, mais elles peuvent persister et évoluer en cancer.

Les infections par les HPV concernent les hommes et les femmes

Selon l'Institut national du cancer (Inca), les HPV (Human Papillomavirus) seraient responsables chaque année de :

  • 2 900 cancers du col de l’utérus chez la femme (les lésions précancéreuses sont détectées par les frottis de dépistage qui doivent être effectués régulièrement),
  • 1 500 cancers de la sphère ORL (cavité buccale et de l’oropharynx) dans les deux sexes,
  • 1 500 cancers de l'anus dans les deux sexes,
  • 200 cancers de la vulve ou du vagin chez la femme,
  • et une centaine de cancers du pénis chez l'homme.

Près de 25 % des cancers provoqués par les papillomavirus humains surviennent chez les hommes.

Décorréler la vaccination contre le HPV de la question de la sexualité

« L'efficacité de la vaccination pour les virus HPV est proche de 100 %, si elle est faite avant la vie sexuelle. Elle ne protège par contre pas des infections antérieures, d’où les recommandations HAS de vacciner dès 11 ans. Or, une chose qui peut justement freiner la vaccination des ados vient de l’association entre le papillomavirus et l’obligation induite d’aborder des questions de sexualité avec des enfants relativement jeunes. Cela place les parents comme les médecins traitants dans une position inconfortable qui peut finalement amener au refus d’aborder la possibilité d’une vaccination, alors même qu’elle peut sauver des vies. Le fait de proposer la vaccination systématique à tous les élèves de 5e permet de ne plus traiter de sexualité mais de la possibilité d’éradiquer des facteurs de risque de cancer. Les parents sont libérés de cette pression et tout le monde est mis sur un même pied d’égalité ». explique le Pr Benoit YOU, oncologue dans le service d'oncologie médicale de l'hôpital Lyon Sud.

Erradiquer en vaccinant !

Les HCL proposent la vaccination contre le HPV au sein de leurs centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) :

Depuis 2019, la Haute Autorité de Santé a étendu la vaccination contre les HPV chez les jeunes filles mais également tous les garçons de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans révolus, estimant que « l’élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons permettrait de freiner la transmission au sein de la population générale, et ainsi de mieux protéger les garçons et les hommes, mais aussi les filles et les femmes non vaccinées ».

Image
Journée de sensibilisation aux HPV

[1] On estime que 70 à 80% des hommes et des femmes sexuellement actifs rencontreront un HPV au moins une fois dans leur vie. Source : https://papillomavirus.fr/sinformer/infections

Voir aussi
Dernière mise à jour le : mar 05/03/2024 - 09:09