Fracture de doigts et des os de la main

• Les mécanismes sont très variés et ne sont pas toujours évocateurs. 
• Une torsion ou un choc direct peut provoquer une fracture et parfois peut provenir d'un traumatisme a priori bénin.
• Une plaie de la main peut parfois être associée à une fracture.
• Lorsque le patient présente un œdème ou un gonflement au niveau de la fracture, la mobilité du doigt est alors douloureuse. Un hématome est souvent visible, il peut ne pas être visible initialement et apparaître secondairement. Il ne constitue souvent pas un facteur de gravité.
• Le diagnostic est parfois évident lorsque le doigt présente une déformation claire.

Le diagnostic final sera fait par réalisation d’une radiographie. Un scanner peut parfois être nécessaire. 

Toutes les fractures ne doivent pas être opérées. On distingue deux types de traitement pour prendre en charge cette pathologie.

• Le traitement dit « conservateur » ou « orthopédique » : dans ce cas, pas d’intervention chirurgicale. La fracture consolidera toute seule dans une attelle ou un plâtre. Elle s’adresse uniquement aux fractures qui sont stables ou peu déplacées. Une surveillance régulière par radiographie sera nécessaire pour vérifier que la fracture ne se déplace pas dans le plâtre.
• Le traitement peut être chirurgical lorsque la fracture nécessite une intervention au bloc opératoire avec la mise en place de matériel. Cela est nécessaire en cas de fracture déplacée ou instable ou dans certains cas pour limiter la période d’immobilisation par plâtre. Plusieurs types de matériels existent avec principalement : des vis, des broches et des plaques.

En cas de traitement orthopédique :

• La durée d’immobilisation sera généralement de 4 à 6 semaines. 
• Dans les suites une rééducation par un kinésithérapeute spécialisé dans la rééducation de la main devra être entreprise. La période de rééducation est souvent de plusieurs mois. 
• Les activités en force peuvent être reprise à partir de 6 semaines post opératoire.

En cas de traitement chirurgical :

• La rééducation peut souvent être débutée immédiatement après la chirurgie. 
• Il est souvent possible de se passer de plâtre après l’intervention. 
• Les soins de pansement doivent être réalisés tous les 2 jours jusqu’à l’ablation des points de suture à J15 de l’intervention.
• Les activités en force peuvent être reprises à partir de 6 semaines post opératoire.
• Il est parfois nécessaire d'intervenir de nouveau à distance pour enlever le matériel mis en place.

• La persistance d’une raideur malgré une rééducation bien faite.
• La persistance d’un défaut d’axe.
• L’absence de consolidation osseuse, surtout chez les patients fumeurs.

En cas d’intervention :

• L’infection sur matériel et le problème de cicatrisation cutanée.