Tabac, cannabis, alcool, opiacés et autres produits pendant la grossesse

Résumé
Certaines consommations ne sont pas recommandées durant la grossesse car elles augmentent les risques de complications.

La consommation de tabac, de cannabis, d'alcool, d'opiacés ou d'autres drogues alors que vous êtes enceinte peut constituer un risque pour le bon déroulement de votre grossesse et avoir des répercussions sur la santé de votre bébé.

Tabac et cannabis

Le tabagisme chez la femme enceinte est un facteur de risques avéré pour la grossesse comme pour l’enfant à naître :

  • augmentation du risque de fausse couche et de grossesse extra-utérine,
  • augmentation du risque de retard de croissance intra-utérine et  de prématurité,
  • augmentation du  risque de mort inopinée  du nourrisson (exposition pendant la grossesse et/ou après la naissance),
  • risques de troubles respiratoires pour l’enfant à la naissance (asthme, bronchiolite sévère).

Les risques augmentent avec la fréquence et la durée du tabagisme de la mère pendant la grossesse.

Tabagisme et grossesse : démêler le vrai du faux  

A savoir :

  • Dans certains cas, réduire est souvent une fausse bonne idée. En effet, cela peut renforcer l’addiction, augmenter le « tirage » sur chaque cigarette et de fait favoriser la toxicité.
  • Les cigarettes roulées sont plus toxiques que les cigarettes manufacturées. 1 cigarette roulée équivaut à 2 voire 3 cigarettes manufacturées. Quant à 1 joint de cannabis, cela équivaut à 5 voire 8 cigarettes manufactuées.

Mais il est compliqué d’arrêter de fumer... La seule motivation de la grossesse peut s’avérer insuffisante face à l’addiction. Vous pouvez rencontrer une sage-femme tabacologue au sein des maternités des Hospices Civils de Lyon.
Elles pourront vous aider à mieux comprendre votre addiction au tabac et vous aider dans votre démarche (arrêt ou réduction).

  • Maternité de l’hôpital Femme Mère Enfant
    • Secrétariat de tabacologie : 04 27 85 56 63/ 04 27 85 53 00
      • Madame Maud-Catherine BARRAL, sage-femme tabacologue (DU d’alcoologie et DIU périnatalité et addictions) : 04 27 85 51 83
      • Service de liaison en addictologie (ELSA) du Groupement Hospitalier Est : 04 72 11 80 64
  • Maternité de l’hôpital de la Croix-Rousse
  • Maternité de l’hôpital Lyon Sud
    • Madame Aline JERMER sage-femme tabacologue ; entretiens sur rendez-vous au : 04 26 73 96 39
    • Service de liaison en addictologie (ELSA) du Groupement Hospitalier Sud : 04 78 86 41 00

Alcool

L’alcool traverse librement la barrière placentaire et l’alcoolémie (taux d’alcool dans le sang) du fœtus est alors la même que celle de sa mère.
Le cerveau du bébé est particulièrement vulnérable à l’alcool et quelle que soit la quantité d’alcool consommée il peut être atteint.
On ne connait pas la dose en deçà de laquelle il n’y a pas de risque pour l’enfant à naître.
C’est pourquoi il est recommandé de ne pas consommer d’alcool dès le début de la grossesse.

Si vous vous posez des questions :

  • Boire de temps en temps est-ce un problème ?
  • J’ai bu sans savoir que j’étais enceinte, est-ce grave ?
  • Je n’arrive pas à arrêter de boire, comment faire ?
  • En tant que proche, que puis-je faire ?

Vous pouvez rencontrer un intervenant en addictologie :

  • Maternité de l’hôpital Femme Mère Enfant
    • Madame Maud-Catherine BARRAL, sage-femme tabacologue (DU d’alcoologie et DIU périnatalité et addictions) - 04 27 85 51 83
    • le service de liaison en addictologie (ELSA) du Groupement Hospitalier Est - Dr Veronique FONTEILLE  - 04 72 11 80 64
  • Maternité de l’hôpital de la Croix-Rousse
  • Maternité de l’hôpital Lyon Sud
    • le service de liaison en addictologie (ELSA) du Groupement Hospitalier Sud - 04 78 86 41 00

Opiacés et autres produits

La grossesse chez les patientes consommatrices d’opiacés (illicites ou médicamenteux) est une grossesse à risques.

L’arrêt brutal des opiacés (héroïne, morphine, méthadone) pendant la grossesse est déconseillé. En effet, il induit un état de manque pour le fœtus et il peut être dangereux pour votre bébé. Parlez-en à un médecin addictologue.

La cocaïne (et les psychostimulants) passent librement la barrière placentaire. Pour la mère, le risque est principalement cardio vasculaire (surtout si elle associée à d’autres produits) et, pour le bébé, il y a un risque de décollement placentaire voire de mort in utéro. Une consommation même occasionnelle comporte un risque de mort in utero et de complications obstétricales très graves, parlez-en.

Si vous êtes concernée, il faut en parler à votre sage-femme ou à votre médecin. Vous pouvez également contacter un médecin addictologue pour vous aider. 

  • Maternité de l’hôpital Femme Mère Enfant
  • Maternité de l’hôpital de la Croix-Rousse
  • Maternité de l’hôpital Lyon Sud
    • Service de liaison en addictologie (ELSA) du Groupement Hospitalier SUD - 04 78 86 41 00

Drogues info service : disponible 7 jours sur 7 de 8h à 2h au 0 800 23 13 13. L'appel est gratuit et anonyme.

Dernière mise à jour le : 15/11/2023 - 10:03