Santé mentale : prendre en compte les particularités des jeunes filles

Coauteur, en 2021, d’un ouvrage sur l’accompagnement des enfants à haut potentiel dans lequel un chapitre était consacré aux particularités des filles, le Pr Olivier Revol du service de psychopathologie du développement de l'enfant et de l'adolescent de l'hôpital Femme Mère Enfant fait le constat de différences de comportement.

Prendre en compte les spécificités des jeunes filles

« Les filles masquent davantage leur souffrance. Elles ne se plaignent pas, ont tendance à surjouer la petite fille modèle, surtout quand un autre enfant de la fratrie est en difficulté. Elles ont masqué leurs troubles pour protéger les parents ou par identification à la mère, en particulier cette génération X née entre les années 60 et 80, dynamique, travailleuse, qui ne se plaint pas », informe le Pr Olivier Revol.

Aujourd’hui, le pédopsychiatre de l’HFME a à cœur de sensibiliser les étudiants, les médecins et tout professionnel du soin aux spécificités des jeunes filles dans le domaine de la santé mentale.

Un enjeu de santé publique

On sait par exemple que les tentatives de suicide concernent trois femmes pour deux hommes ; parmi elles, les jeunes filles de 16 ans présentent le taux de tentatives de suicide le plus élevé. Proposer une prise en charge adaptée à leurs besoins permettra d’améliorer leur santé et, par voie de conséquence, celle des familles et de l’ensemble de la société⁽¹⁾.

¹ Lire : Rapport d'information n° 1522 sur la santé mentale des femmes sur le site de l’Assemblée nationale.