La rééducation pelvi-périnéale pour plus de bien-être
Les atteintes neurologiques peuvent causer des troubles moteurs et fonctionnels visibles, connus du grand public. Elles peuvent également être source de handicaps moins visibles, liés à des troubles vésico-sphinctériens, digestifs ou génito-sexuels. Le service d’hospitalisation de jour de l’hôpital Henry Gabrielle comprend un secteur spécialisé en rééducation neuro-périnéale et sexologique, au sein duquel interviennent des kinésithérapeutes qui effectuent l’évaluation et/ou la prise en charge de patients en rééducation pelvi-périnéale.
Les kinésithérapeutes y travaillent en lien étroit avec les médecins pour proposer une prise en charge personnalisée à chaque patient.
A qui s’adresse cette rééducation ?
La rééducation est indiquée dans les cas d’incontinence urinaire ou fécale, de troubles du transit, d’envies impérieuses ou de douleurs pelviennes.
Elle s’adresse aux patients présentant des pathologies neurologiques centrales (blessés médullaires, sclérose en plaque, parkinson, AVC, trauma crânien…) ou périphériques (syndromes traumatiques du bassin, post-partum…). Elle concerne les patients hospitalisés à l’hôpital Henry Gabrielle, en hospitalisation complète ou en hôpital de jour. Pour ces derniers, un suivi plus régulier par un kinésithérapeute en libéral peut être proposé.
Une séance dure 45 minutes et le nombre de séances nécessaires pour chaque patient est adapté à leur situation.
Quelles sont les méthodes utilisées ?
Les outils de rééducation sont multiples et sont choisis en fonction de la situation de chaque patient :
- La méthode manuelle : elle consiste à examiner les patients en procédant à un toucher vaginal ou anal. Ceci permet d’évaluer la force et de faire réaliser des exercices de renforcement musculaire des muscles du périnée, comme on le ferait pour les autres muscles du corps.
- La méthode instrumentale :
- Le biofeedback : grâce à une sonde vaginale (ou anale) reliée à un logiciel de rééducation, le patient peut suivre à l’écran le tracé de sa contraction musculaire.Il demande une participation active du patient puisqu’il doit contracter et relâcher ses muscles, et permet la visualisation et la prise de conscience de ses capacités..
- L’électro-stimulation : grâce au même dispositif, les sondes intra-vaginales ou anales diffusent le courant à une certaine fréquence afin de renforcer les muscles et ainsi prévenir ou traiter les incontinences diverses.
- Le travail de correction de la statique abdomino-pelvienne : cette gymnastique a pour but d’aider les patients à retrouver les bonnes positions pour aller à la selle et ainsi reprendre le contrôle de leur corps.
- Enfin, les conseils d’hydratation et d’alimentation permettent aux patients d’adopter de bonnes pratiques et d’être acteurs de leur rééducation au quotidien.
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