Tests de maintien de l’éveil (TME)
Dans quels cas sont utilisés les tests de maintien de l’éveil ?
Les tests de maintien de l’éveil sont utilisés :
- soit pour évaluer la capacité d'une personne à rester éveillée lorsque son hypovigilance constitue un problème de sécurité publique ou personnelle (conduite, poste de sécurité),
- soit pour évaluer, chez les personnes souffrant d’une maladie du sommeil associée à une hypersomnolence, l’efficacité des traitements (pression positive continue, molécules stimulant la vigilance, chirurgie, orthèse…).
En France, le test de maintien de l’éveil est un test médico-légal dont les résultats sont utilisés par le médecin agréé par la commission préfectorale du permis de conduite pour statuer sur la possibilité de conduire (décret du 28 mars 2022) et par le médecin du travail pour statuer sur l’aptitude à certains postes de sécurité.
Comment se déroulent les tests de maintien de l’éveil ?
Les 2 semaines avant le test, une durée de sommeil suffisante et une hygiène de sommeil régulière sont nécessaires (cela peut être vérifié par un agenda du sommeil et/ou une actimétrie).
Dans le centre de médecine du sommeil, les tests de maintien de l’éveil sont généralement précédés d’une polysomnographie. Cet examen permet de s’assurer que le temps de sommeil est suffisant la nuit avant les tests de maintien de l’éveil, permettant une meilleure interprétation du test. De plus la polysomnographie permet de contrôler la bonne prise en charge de la pathologie du sommeil responsable de la somnolence (particulièrement en cas d’apnées du sommeil, la polysomnographie est alors réalisée avec le traitement : pression positive continue, orthèse etc.). En cas de pathologie du sommeil nécessitant la prise de molécules stimulant la vigilance, celles-ci sont administrées sur les horaires de prises habituelles.
Le test de maintien de l’éveil se déroule durant la journée, il comprend 4 tests de 40 min chacun répartis sur la journée, espacés de 2h. Le premier test est initié entre 1h30 et 3h après le réveil. Un repas léger est donné une heure avant le premier test et après le test de midi.
Lors de ces tests, les principaux capteurs mis en place pour la polysomnographie sont conservés, afin que le technicien qui surveille les tests puisse détecter un endormissement éventuel. Un enregistrement vidéo concomitant permet de s’assurer de l’absence de manœuvres stimulantes que la personne pourrait faire pour rester éveillé (ex : chanter, se pincer, mâcher un chewing-gum, regarder le téléphone portable…)
La personne est assise confortablement dans un fauteuil dans sa chambre. Une lumière de faible intensité éclaire la pièce. La consigne est donnée de rester éveillé le plus longtemps possible.
La durée des tests dépend du temps mis pour s’endormir. En l’absence d’endormissement, elle est de 40 minutes. Si la personne s’endort, le test est arrêté avant.
Entre les tests, la personne n’est pas autorisée à dormir. La consommation de stimulants (café) est limitée. Les activité stimulantes (téléphone etc.) et la consommation de nicotine sont arrêtées 30 minutes avant chaque test.
L’hospitalisation prend fin après le dernier test, soit en fin d’après-midi.
Les résultats sont communiqués au patient, qui pourra les transmettre au médecin agréé et/ou au médecin du travail.
Consulter aux HCL
- Service de médecine du sommeil et des maladies respiratoires (Hôpital de la Croix-Rousse)
- Tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) - Fiche santé
- Polysomnographie (PSG) - Fiche santé
- Soins et spécialités - Rubrique