Cancer de l'instestin grêle

Résumé
L'intestin grêle, appelé aussi petit intestin, fait suite à l'estomac et au duodénum et se poursuit par le gros intestin, ou côlon, dans lequel il se jette au niveau de la région iléo-caecale.

Qu'est-ce que le cancer de l'instestin grêle ?

L'intestin grêle, appelé aussi petit intestin, fait suite à l'estomac et au duodénum et se poursuit par le gros intestin, ou côlon, dans lequel il se jette au niveau de la région iléo-caecale.

L'intestin grêle se subdivise en deux parties, d'abord le jéjunum, ensuite l'iléon. L’intestin grêle joue un rôle majeur dans la digestion. C’est à son niveau que l’essentiel des nutriments sont absorbés avant d’être déversés dans la circulation sanguine.

Les cancers peuvent apparaître et se développer dans tous les organes et l’intestin grêle est une localisation possible mais rare. Les tumeurs malignes de l’intestin grêle peuvent être primitives (c’est-à-dire ayant pris naissance dans l’intestin grêle) ou secondaires (localisations métastatiques dans le grêle d’une tumeur ayant pris naissance ailleurs). Les localisations secondaires sont exceptionnelles et peuvent correspondre à des métastases de tumeur du rein ou de mélanome.

Les tumeurs primitives sont représentées par les maladies lymphomateuses (développées à partir de lymphocytes), les tumeurs endocrines (développées à parti de cellules capables de fabriquer des hormones), les tumeurs conjonctives (développées à partir de cellules conjonctives de la paroi du grêle) et enfin des adénocarcinomes du grêle. Ces derniers sont les tumeurs primitives développées à partir du tissu qui recouvre l’intérieur de l’intestin grêle et plus précisément des cellules glandulaires qui fabriquent le mucus sécrété par l’intestin grêle. Seul ce dernier type de tumeur est abordé dans cette fiche. Il n’existe à ce jour pas de facteurs connus favorisant l’apparition d’un adénocarcinome du grêle en dehors de certains contextes familiaux très particuliers (notamment le syndrome de Lynch).

Symptômes

Les symptômes sont variables, le plus souvent il s’agit d’un syndrome occlusif associant des douleurs abdominales à des types de coliques, des vomissements et des troubles du transit, avec arrêt du transit. Parfois le diagnostic est fait lors du bilan d’une anémie (manque de globules rouges) ou de la découverte d’une masse abdominale à la palpation.

Diagnostic

Il n’existe pas d’examen de dépistage spécifique de l’intestin grêle. Cet organe est difficile à explorer. Le transit du grêle qui consistait à faire boire un produit de contraste et à réaliser des clichés de radiologie successifs est actuellement remplacé par l’entéro scanner. Il s’agit d’un scanner abdominal avec remplissage de l’intestin grêle par de l’eau. Avant de réaliser l’examen, une sonde naso jéjunale est mise temporairement en place (par le nez) pour permettre un remplissage rapide et plus confortable de l’intestin, déplissant ainsi le grêle et permettant de visualiser son contenu sur les coupes scanners.

L’entéroscopie, grâce à l’utilisation d’un appareil souple (endoscope) muni d’une caméra vidéo, permet d’explorer l’intestin grêle. Cet examen est le seul à donner la possibilité d’obtenir un échantillon de la muqueuse intestinale en réalisant des biopsies. L’inconvénient est la nécessite d’une anesthésie générale.

De manière très récente il est possible d’obtenir des images de la lumière intestinale par l’utilisation d’une vidéo capsule composée d’un appareil photo miniaturisé dans une grosse gélule qui est avalée. Cet examen permet d’explorer l’ensemble de l’intestin grêle sans anesthésie mais contrairement à l’entéroscopie ne permet pas de réaliser des biopsies. Son indication est limitée à la recherche de saignements digestifs non expliqués par les autres examens.

Traitement

Le but du traitement est d’apporter une guérison ou une rémission, de diminuer les symptômes, d’améliorer la qualité de vie. Il est défini en fonction du type de cancer, de son extension, de l’état général, de l'existence d'autres maladies associées.

Plusieurs méthodes de traitements sont utilisées : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie. Ces différents traitements sont appliqués dans des unités spécialisées. Les décisions de traitements sont prises par différents spécialistes concernés par la prise en charge du cancer au cours de réunion de concertation multidisciplinaire.

La base du traitement de la plupart des cancers du grêle repose sur la chirurgie qui est la seule façon de retirer l’ensemble des cellules cancéreuses à condition que la maladie soit localisée et de petite taille.

Si la maladie est plus avancée une chimiothérapie peut être proposée en complément de la chirurgie. Lorsque la maladie est disséminée (atteint de plusieurs organes en dehors de l’intestin grêle, comme le foie par exemple), la chirurgie peut être nécessaire pour levée une occlusion digestive en enlevant la tumeur primitive ou en dérivant le tube digestif. Cette chirurgie peut parfois être remplacée par la pose de prothèses intestinales par voie endoscopique sous anesthésie générale.

Le but de la chimiothérapie est de traiter la maladie par un effet chimique destructeur de la cellule malade en touchant les mécanismes intimes de la reproduction cellulaire. Ces produits ont l’avantage de diffuser par le sang dans l’ensemble de l’organisme, traitant toutes les localisations possibles de la maladie.

Le traitement consiste aussi à prendre en charge la douleur autant physique que psychique. Si cela est nécessaire votre médecin peut proposer l’aide d’équipes spécialisées dans ce domaine.

Suivi

Dans la grande majorité des cas, la quantité d'intestin réséquée est limitée et n'aura pas d'impact sur la digestion des différents aliments. Cependant dans certaines situations parfois secondaires à une résection étendue de l’intestin des carences pourraient apparaître rendant nécessaire une supplémentation régulière principalement vitaminique.

Dernière mise à jour le : mar 27/07/2021 - 16:44