Cancer du cardia

Résumé
Le cardia est une zone frontière entre l’oesophage et l’estomac. Le cancer se développe à partir des cellules qui revêtent l’intérieur de cette région (adénocarcinome le plus souvent).

Qu'est-ce que le cancer du cardia ?

Le cardia est une zone frontière entre l’oesophage et l’estomac.

Le cancer du cardia est une tumeur développée à partir des cellules qui revêtent l’intérieur de cette région (adénocarcinome le plus souvent). Le cardia se situe au plus à 5 cm au-dessus ou en dessous de la jonction oesogastrique.

Ce type de cancer augmente depuis les années 70 dans les pays occidentaux. Il est favorisé par un reflux acide gastro-oesophagien et le surpoids.

Symptômes

Il se révèle par une dysphagie (sensation de blocage des aliments), des vomissements, des douleurs, parfois une anémie (manque de globules rouges) due à une perte de sang au niveau de la zone tumorale.

Enfin, l’atteinte d’autres organes par une diffusion métastatique est aussi un mode de révélation possible.

Diagnostic

Les examens complémentaires ont pour objectif de faire le diagnostic précis de la tumeur et de son éventuelle extension, ainsi que le bilan des maladies associées.

La localisation de la tumeur du cardia par rapport à la jonction oesogastrique est importante pour le choix thérapeutique en particulier pour le geste chirurgical, s’il est possible.

La fibroscopie oeso-gastro-duodenale ou gastropscopie

Cela consiste à introduire un appareil avec une fibre optique incorporée, par les narines ou la bouche pour explorer l'oesophage. Il s'agit actuellement de l’examen de référence pour explorer l’oesophage, l’estomac et le duodénum. Elle permet de mettre en évidence la lésion tumorale et de faire des biopsies (prélèvements d’un fragment de tissu pour l’étudier au microscope).

Autres examens

  • Un transit oesophagien : examen radiologique avec ingestion de produit de contraste pour dessiner la zone tumorale.
  • Une radiographie pulmonaire, un électrocardiogramme voir une échographie cardiaque sont nécessaires pour le bilan préopératoire ou pour envisager un traitement.
  • Un bilan pulmonaire, dont une épreuve fonctionnelle respiratoire (EFR), est également nécessaire si un geste chirurgical est envisagé.
  • Un bilan sanguin est également important pour éliminer une insuffisance rénale, hépatique et corriger une anémie.

Bilan d'extension

  • Le scanner thoraco-abdomino-pelvien permet de voir s’il existe des lésions métastatiques (dans les ganglions lymphatiques du thorax et de l’abdomen, le foie ou les poumons).
  • L’échoendoscopie oesophagienne (gastroscopie couplée à une échographie) est faite sous anesthésie générale et permet de bien voir les rapports de la tumeur avec les organes de voisinage et est l’examen le plus performant pour le diagnostic de l’envahissement ganglionnaire autour de la tumeur.

Traitements

Le traitement du cancer du cardia peut comporter de la chirurgie, de la chimiothérapie, de la radio chimiothérapie et des techniques palliatives de désobstruction (dilatations et prothèse).

Chirurgie

Pour les tumeurs non métastatiques, la chirurgie est généralement envisagée. Le geste opératoire dépend de la localisation exacte de la tumeur. Il peut comporter ou non la résection de tout l’estomac (gastrectomie). Le traitement de la dysphagie a été amélioré par le développement de l’endoscopie digestive qui permet la destruction par laser ou électrogoagulation des tumeurs obstructives et par l’arrivée des prothèses métalliques mises en place sous anesthésie générale avec contrôle endoscopique et radiologique. Ces moyens thérapeutiques par voie naturelle sont utiles pour permettre au malade de reprendre l’alimentation.

Chimiothérapie

L’atteinte locale avec des ganglions lymphatiques envahis peut conduire à une chimiothérapie avant ou après l’opération plus ou moins associée à une radiothérapie. Dans les maladies disséminées à d’autres organes, des polychimiothérapies (associations de plusieurs molécules de chimiothérapie) sont alors nécessaires. Elles sont administrées par voies intraveineuses et parfois associées à des comprimés de chimiothérapie.

Radiothérapie

Elle se déroule sur un rythme de 4 à 5 séances par semaine sur 5 à 6 semaines. Elle est souvent associée à la chimiothérapie pour réduire le volume d’une tumeur avant la chirurgie ou pour un traitement médical exclusif si la chirurgie est contre-indiquée (contre-indications opératoires, extension tumorale trop importante). Elle peut être proposée en complément après la chirurgie.

Voir aussi
Dernière mise à jour le : mar 03/08/2021 - 12:35