Syndrome des jambes sans repos

Résumé
Le syndrome des jambes sans repos se caractérise par un besoin impérieux de bouger les jambes (plus rarement les bras ou d’autres parties du corps), parfois associé à des sensations pénibles, qui survient ou s’aggrave le soir ou la nuit, et dans les périodes d’immobilité.

Qu'est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?

Le syndrome des jambes sans repos se manifeste par un besoin incontrôlable de bouger les jambes, souvent accompagné de sensations désagréables, surtout le soir, la nuit et au repos. Le mouvement soulage temporairement ces symptômes.

Attention à ne pas confondre avec :

  • Des problèmes vasculaires (circulation veineuse ou artérielle) dans les jambes
  • Des douleurs osseuses ou articulaires
  • Des crampes, des douleurs de neuropathie ou de radiculopathie (« sciatique » par exemple)
  • Des mouvements survenant pendant le sommeil, mais sans aucune gêne pendant la veille : ce type de mouvements est parfois mais pas toujours associé au syndrome des jambes sans repos. Il peut aussi être causé par des apnées du sommeil.

Quelle est la prévalence du syndrome des jambes sans repos ?

Le syndrome des jambes sans repos est très fréquent (prévalence 8,5 % en France) mais la sévérité est très variable, pouvant aller d’une gêne occasionnelle non invalidante à une gêne quotidienne impactant fortement le sommeil et la qualité de vie (prévalence 1,9 %).

D'où vient le syndrome des jambes sans repos ?

Il existe fréquemment une prédisposition génétique (antécédents dans la famille dans 40 % des cas) mais le syndrome des jambes sans repos peut aussi être causé ou aggravé par d’autres facteurs dont le manque de fer, une atteinte des nerfs ou des perturbations de la fonction des reins ou de la thyroïde.

Les mécanismes à l’origine du syndrome des jambes sans repos sont complexes et restent incomplètement élucidés mais feraient intervenir principalement un manque de fer au niveau du système nerveux central qui va entraîner des perturbations dans les systèmes de la dopamine, de l’adénosine, du glutamate et de la sérotonine.

Comment diagnostique-t-on le syndrome des jambes sans repos ?

Le diagnostic est clinique, c’est-à-dire qu’il est posé en consultation par le médecin suite à un examen clinique. Une prise de sang est réalisée en général (recherche d’une carence en fer en particulier, bilan rénal et thyroïdien). Un examen du sommeil (polysomnographie) est parfois nécessaire mais ce n’est pas systématique.

 

Quels sont les traitements possibles ?

Le traitement va être proposé en cas de gêne importante avec retentissement sur le fonctionnement quotidien.

Il fait appel à une supplémentation en fer si nécessaire, des mesures non médicamenteuses dont des mesures générales sur le rythme veille/sommeil (maintien d’horaires de coucher et lever réguliers, avancer l’heure du coucher pour éviter d’être au maximum des symptômes au moment de l’endormissement), des mesures à prendre dans la soirée (éviter les excitants, la consommation d’alcool, privilégier des activités intellectuelles minutieuses), au moment du coucher (ne pas dormir dans une pièce trop chauffée, se détendre avant endormissement, éviter les écrans) et dans la journée (activité physique modérée régulière).

En cas de gêne importante un traitement médicamenteux peut être proposé, dont l’efficacité et la tolérance sont régulièrement réévalués.

Un suivi spécialisé par un spécialiste du sommeil ou un neurologue est recommandé en cas de forme sévère.

Dernière mise à jour le :