Cancer du col de l'utérus
Qu'est-ce que le cancer du col de l'utérus
Le col de l’utérus (ou col utérin) est la partie basse de l’utérus que le professionnel de santé peut examiner en consultation, c’est-à-dire voir et palper, au fond du vagin.
D’après l’institut national du cancer, plus de 3200 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont détectés chaque année. Ils causent chaque année plus de 1100 décès. Le cancer du col de l’utérus est la 12e cause de cancer chez la femme.
Les facteurs favorisant le cancer du col de l'utérus
La cause principale du cancer du col de l’utérus est une infection persistante par le papillomavirus ou HPV (human papillomavirus) transmis par voie sexuelle essentiellement.
Lorsque ce virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des modifications des cellules du col et engendrer des lésions précancéreuses. Certaines lésions peuvent évoluer vers un cancer si elles ne sont pas diagnostiquées, surveillées et traitées.
Dépistage et diagnostic
Il existe un dépistage du cancer du col de l’utérus : à partir de l’âge de 25 ans.
Il s’agit d’un prélèvement réalisé régulièrement, tous les 3 à 5 ans en consultation chez le gynécologue, la sage-femme ou le médecin traitant : un test HPV ou un frottis.
Ces recommandations s’appliquent à toutes les femmes entre 25 et 65 ans, qu’elles soient vaccinées ou non, même après la ménopause ou après plusieurs années sans rapports sexuels.
En cas de résultat anormal du test, une colposcopie (examen simple en consultation de gynécologie spécialisée) est réalisée : elle permet de faire des biopsies si les anomalies sont confirmées.
- S'il existe des lésions précancéreuses
Elles nécessiteront une surveillance ou bien une destruction lors d’une intervention simple au bloc opératoire : laser ou conisation (ablation d’une partie du col).
- Si un cancer du col de l’utérus est diagnostiqué
Des examens d’imagerie complémentaires tels qu’une IRM pelvienne et un PetScanner permettront de déterminer le stade de la maladie et de proposer le traitement adapté.
Quelle prise en charge et quels traitements
Les traitements sont décidés en réunion de concertation pluridisciplinaire : réunion hebdomadaire où sont présent tous les médecins spécialisés dans la cancérologie du col : gynécologue, oncologues, radiologue, anatomopathologistes, radiothérapeute.
Selon le stade de la maladie : une chirurgie et/ou une radiothérapie et/ou une chimiothérapie sont proposés à la patiente selon les protocoles nationaux en vigueur.
Au cours de votre parcours, il vous sera proposé du soutien à chaque étape :
- Dans le service : par toute l’équipe médicale (médecins, internes) et paramédicale (infirmières, aides-soignantes)
- Par l’infirmière de coordination qui sera à votre écoute pour vous aider dans vos rendez-vous ou répondre à des questions concernant vos symptômes
- Par nos psychologues
- Selon votre situation : kinésithérapeute, diététicien, assistant social
- Tout cela, en lien avec votre médecin traitant.
La pratique d’une activité physique adaptée, si cela vous est possible, participe à améliorer votre qualité de vie, mais aussi votre tolérance aux traitements et votre moral face à la maladie.
L'importance de la vaccination
Aujourd’hui, la vaccination contre les HPV peut prévenir jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers.
La vaccination contre les infections à HPV concerne surtout les enfant, entre 11 et 14 ans. Depuis 2021, les recommandations vaccinales sont élargies également aux garçons, en plus des filles. Elle peut également être proposée en rattrapage jusqu'à l'âge de 26 ans, indépendamment du sexe ou de l’orientation sexuelle.
La vaccination des enfants et des adolescents avant le début de leur vie sexuelle permet de garantir une protection maximale.
Afin de prévenir les cancers liés à l’HPV par l’augmentation de la couverture vaccinale, des campagnes de vaccination sont organisées dans les collèges par le ministère de la Santé et celui de l’Éducation nationale. Cette vaccination dans les collèges présente un intérêt majeur pour maximiser l'accessibilité et l'équité :
- favoriser des taux de couverture plus élevés,
- réduire les barrières logistiques et économiques
- toucher les populations à risque de moindre accès aux soins
- contribuer à l'immunité collective nécessaire pour réduire la transmission et prévenir les cancers futurs.
La France a encore du retard comparé aux pays européens en matière de vaccination HPV. En France, à la fin de l’année 2024, 58 % des jeunes filles de 15 ans ont initié la vaccination, et 37 % des garçons. Ces taux de vaccination, bien qu’en progression depuis plusieurs années, restent inférieurs aux objectifs de santé publique, car bien au-dessous des 80 % visés par les autorités de santé pour parvenir à éliminer ces cancers.
Des preuves d'efficacité solides
Pourtant l'efficacité du vaccin a été montrée de manière très significative : la vaccination réduit significativement les infections persistantes par les types vaccinaux, les lésions précancéreuses et, à long terme, permet de diminuer l'incidence des cancers liés au HPV.
Le HPV n’est pas seulement le responsable des cancers du col de l’utérus. Il n’y a pas lieu d’opposer vaccination et dépistage.
Rendez-vous sur le site de la vaccination info service de santé publique France pour plus d'informations.
Consulter aux HCL
- Service de gynécologie-obstétrique (Hôpital Lyon Sud)
- Service de gynécologie-obstétrique de l'Hôpital Femme-Mère-Enfant (Hôpital Femme Mère Enfant)
- Service de gynécologie-obstétrique (Hôpital de la Croix-Rousse)
- Cancer - Rubrique
- Septembre turquoise : mois de sensibilisation à la lutte contre les cancers gynécologiques - Actualité
- Vaccination dans le champ de la santé sexuelle - Fiche santé
- Journée mondiale de sensibilisation aux papillomavirus (HPV) - Actualité
- Santé des femmes : une prise en charge pour chacune d'entre elles - Page
- Gynécologie - Rubrique
- Soins et spécialités - Rubrique
- Journée mondiale pour l'élimination du cancer du col de l’utérus - Actualité
"Cancer du col de l'utérus : pourquoi c’est important de se faire dépister ?"