Troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP)

Résumé
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) correspondent à des événements indésirables du sommeil paradoxal qui se traduisent par des mouvements.

C'est quoi les troubles du comportement en sommeil paradoxal ?

Les troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) font partie des parasomnies du sommeil paradoxal (évènements indésirables au cours du sommeil). 

Pour comprendre leur mécanisme, il faut savoir que la quasi-totalité des muscles de l’organisme présente normalement une paralysie en sommeil paradoxal, stade de sommeil au cours duquel l’activité du cerveau est rapide et où les souvenirs de rêves sont les plus fréquents lorsqu’on réveille la personne endormie. Dans les TCSP, cette paralysie musculaire n’est plus présente, ce qui se traduit par des mouvements, qui ressemblent pour certains à une « mise en action des rêves ».

La prévalence des TCSP est mal connue, elle serait de l’ordre de 0.5-1%. Ce trouble touche plus souvent les hommes que les femmes et débute généralement après 50-60 ans. Il peut être isolé ou associé à une autre maladie, neurologique (comme la maladie de Parkinson par exemple) ou du sommeil (comme la narcolepsie), ou encore favorisé par certains médicaments.

Comment se manifestent les troubles du comportement en sommeil paradoxal ?

Les manifestations sont variables, et semblent dépendre du contenu des rêves : 

  • paroles (=somniloquie), 
  • coups de pied ou de poing
  • ou comportements plus complexes sont possibles. 

Très souvent, des mouvements de faible amplitude (secousses, trémulations) des extrémités sont présents. La personne ne sort pas du lit en général, contrairement aux parasomnies du sommeil lent comme le somnambulisme. Des chutes du lit sont possibles néanmoins. Ainsi, les TCSP s’accompagnent d’un risque de blessure de la personne atteinte ou de son/sa partenaire de lit. Les épisodes sont plus fréquents en deuxième partie de nuit.

Comment se diagnostiquent-ils ?

Le diagnostic repose d’abord sur l’interrogatoire c’est-à-dire la description précise des épisodes. Comme les personnes atteintes de TCSP ne sont en général pas conscientes des épisodes (elles sont endormies pendant les mouvements, et ne se réveillent pas en général), il est souhaitable qu’elles soient accompagnées par des « témoins » (partenaire de lit) à la consultation. Il peut être aussi très utile d’apporter une vidéo (faite avec un smartphone par exemple). Le diagnostic de certitude nécessite un enregistrement à l’hôpital (vidéo-polysomnographie).

Quel est le traitement ?

Le traitement repose sur différents axes :

  • sécurisation de l’environnement pour limiter le risque de blessure,
  • traitement d’un éventuel trouble du sommeil associé (apnées du sommeil),
  • traitements médicamenteux (clonazepam, mélatonine) pour limiter le risque de blessure.

Quel suivi ?

Un suivi neurologique est nécessaire, à la fois pour adapter si besoin le traitement afin de limiter les épisodes, mais aussi pour s’assurer de l’absence d’autre maladie neurologique.

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