Cancer anal
Qu'est-ce que le cancer anal ?
Il s’agit d’un cancer naissant au niveau de l’anus, partie terminale du tube digestif. Celui-ci mesure 3 à 4 cm de long. Ce cancer est appelé carcinome épidermoïde du canal anal. Il s’agit d’un cancer beaucoup plus rare que le cancer du colon et du rectum (1,2 % des cancers digestifs).
Diagnostic
Le diagnostic se fait par l’examen de l’anus. Le médecin examine l’anus par l’inspection et un toucher avec le doigt. Il est complété par une anuscopie réalisée avec une sorte de spéculum afin de voir la partie interne du canal anal. Pour les femmes, un examen gynécologique sera pratiqué pour compléter le bilan.
Une écho endoscopie anale sera réalisée, par le gastro-entérologue sans anesthésie générale, afin d’évaluer l’importance de l’envahissement de la paroi du canal anal et des sphincters de l’anus. D’autres examens peuvent être associés, tel que le scanner thoraco-abdomino-pelvien (TDM-TAP). Cet examen permettra de faire le bilan d’extension.
Au terme de ces examens la tumeur sera classée selon la classification TNM :
- T : extension de la tumeur et taille
- N : existence de ganglions lymphatiques
- M : existence de métastases
Traitements
La radiothérapie et chimiothérapie
Le cancer du canal anal est sensible à la radiothérapie et à la chimiothérapie ainsi ces traitements peuvent bénéficier à un grand nombre de patients permettent la conservation de l’anus.
La radiothérapie se fait par irradiation externe ; elle est associée à un traitement par chimiothérapie en même temps que les séances de radiothérapie.
Il peut être réalisé ensuite un complément d’irradiation sur le canal anal par curiethérapie. La curiethérapie est une irradiation qui a lieu au contact de la tumeur. Cette curiethérapie consiste à délivrer des rayons au plus près de la tumeur par l’intermédiaire de broches radioactives. Cette technique est pratiquée au cours d’une anesthésie générale. La curiethérapie nécessite une courte hospitalisation dans une chambre protégée.
La chirurgie
Une ablation locale pour les petites tumeurs peut être proposée. L’amputation de l’anus est réservée aux échecs du traitement par radio chimiothérapie et elle implique une colostomie définitive (abouchement de l’intestin à la peau).
Le choix des traitements est déterminé en fonction de l’évolution de la maladie.
Surveillance locale après traitement
Elle est assurée par un examen clinique avec anuscope tous les 4 à 6 mois pendant 2 ans puis annuellement, éventuellement associée à des examens morphologiques (scanner, échographies, radiographies pulmonaires, IRM…).
Hôpital de la Croix-Rousse
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