Centre de Référence Mort Inattendue du Nourrisson (CRMIN) de Lyon

Hôpital Femme Mère Enfant | Urgences Pédiatriques - Rez de jardin | Plan & informations pratiques
59 Boulevard Pinel, 69500 Bron
Secrétariat : 04 27 85 56 42

• Le CRMIN est rattaché au service d'urgences et de réanimation pédiatriques de l'hôpital Femme Mère Enfant.

Les CRMIN de France sont regroupés sous la forme d’une Association Nationale des Centres de Référence de la Mort Inattendue du Nourrisson (ANCReMIN), qui a évolué vers une société savante en 2024 : Société Savante pour l’étude et la prévention de la mort inattendue du nourrisson et de l’enfant (SFMINE).

Ses missions sont définies par un Cahier des Charges rédigé par la DGOS au Ministère de la Santé, et mis à jour en avril 2023 :

• Assurer la prise en charge de l’enfant décédé et de sa famille
• Elaborer et mettre en place une information et une formation sur la prise en charge des MIN pour les professionnels de santé, professionnels sociaux, judiciaires de sa région
• Elaborer et mettre en place des actions de prévention de la mort inattendue du nourrisson en informant le grand public et les professionnels concernés
• Contribuer au développement de la connaissance sur les MIN et à la surveillance épidémiologique

On désigne par le terme « Mort Inattendue du nourrisson » (MIN) le décès brutal d’un nourrisson alors que rien, dans ses antécédents connus, ne pouvait le laisser prévoir ». Il s’agit d’une circonstance de décès, survenant surtout pendant le sommeil.

Ces décès sont recensés en France par l’analyse des certificats de décès (INSERM, CépiDc) et par le registre national OMIN (Observatoire National des Morts Inattendues du Nourrisson). Il y a environ 300 décès de ce type chaque année en France chez les nourrissons de moins de 2 ans.

Parmi ces cas de MIN, le syndrome de Mort Subite du nourrisson (MSN) représente la « cause » principale de ces décès. Il s’agit du décès inopiné d’un nourrisson qui demeure inexpliqué par l’histoire de l’enfant, l’examen des circonstances du décès ainsi que par les examens réalisés après le décès. Le diagnostic de MSN est par définition un diagnostic d’exclusion : il ne peut être porté que si le bilan post-mortem, et en particulier l’autopsie, ne montre pas de pathologie précise responsable du décès.

L’absence de cause apparente au décès ne signifie pas que le scenario qui aboutit à l’accident fatal ne puisse être expliqué, au moins partiellement. L’étude approfondie des circonstances entourant ces décès a permis de définir progressivement les facteurs de risque du syndrome MSN et de mettre en place les campagnes de prévention autour des conditions de couchage, qui ont abouti à une diminution spectaculaire de son incidence. En France le nombre de décès par syndrome MSN est ainsi passé de presque 1500 cas notifiés en 1991 à 130 cas recensés en 2017.

Les autres cas de MIN sont représentés par les décès de cause naturelle prouvée (infections bactériennes ou virales graves comme certains cas de méningite, encéphalite, myocardite - maladies cardiaques dont certains types d’arythmie – malformation méconnue - maladie métabolique etc), les décès de cause accidentelle (accident de couchage de type strangulation ou suffocation dans la literie, inhalation de corps étranger, intoxication aiguë) et quelques décès par infanticides.

En France, la prise en charge de ces situations difficiles est assurée sur les lieux du décès par les services de premiers secours (Service Départemental d’Incendie et de Secours - SDIS) et les Structures Mobiles d’Urgences et de Réanimation (SMUR, régulés par le SAMU). Les services de Police ou de Gendarmerie sont également très souvent présents sur les lieux.

En dehors de situation rare où le décès paraît d’emblée lié à un infanticide ou une maltraitance grave, il est demandé au service de secours de transporter le corps de l’enfant décédé et sa famille dans un service hospitalier (CRMIN dont il dépend, ou service d’urgences hospitalières).

Le bilan recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) comprend un examen du corps de l’enfant, un bilan radiologique, des examens biologiques et une autopsie. Ce bilan est organisé par le CRMIN, en lien avec les autorités judiciaires, l'institut de médecine légale (IML) et l’UAPED (Unité d’Accueil Pédiatrique Enfants en Danger) si nécessaire.

Ce bilan complet a deux objectifs : aider la famille à comprendre ce qui s’est passé et améliorer le recensement des causes de décès et leur prévention.

La famille pourra être accompagnée sur le plan psychologique et aidée dans les démarches administratives liées au décès. Elle pourra également trouver de l’aide auprès des professionnels de la Métropole ou des services proches de leur domicile, des associations de parents endeuillés et des groupes de paroles organisés par diverses institutions.

La prévention du syndrome MSN et des MIN attribuées à un accident de couchage est la même : préserver la respiration du bébé et ses capacités de mouvement et de réaction, tout en évitant qu’il ne se mette en danger en se déplaçant pendant son sommeil.

Associations

• Association Nationale des Centres Référents de la Mort Inattendue du Nourrisson ANCReMIN
• Association de parents endeuillés « Naître et Vivre »

Actions de prévention

• 📅 Semaine nationale de prévention de la mort inattendue du nourrisson (MIN)

Informations et documents d'accompagnement

• ℹ️ Fiche santé Mort Inattendue du Nourrisson (MIN)
• 📄 Document Livret de recommandations pour un couchage sans risque (prévention de la mort inattendue du nourrisson)
• Conseils de sortie de la maternité et flyer sur le matériel adéquat pour votre bébé (réseau Aurore)
• Site internet site des 1000 premiers jours 
• Ressources et supports de prévention (Naître et Vivre)

Le couchage des nourrissons sur le dos a été accusé à tort d’être la cause principale de l’augmentation des cas de plagiocéphalie positionnelle. La Haute Autorité de Santé a publié en 2020 des recommandations de prévention et prise en charge des plagiocéphalies pour les professionnels, ainsi qu’un document d’information à destination des parents pour lutter contre cette désinformation.

Informations et vidéo

• ℹ️ Fiche santé Plagiocéphalie positionnelle (syndrome de la tête plate)
• ▶️ Vidéo "Comment prévenir la plagiocéphalie ?"
• Prévenir la tête plate : conseils aux parents (HAS)

Le CRMIN de Lyon participe à l’Observatoire National de la Mort Inattendue du Nourrisson (OMIN) en implémentant dans le registre, avec l’accord de ses parents, chaque dossier d’enfant décédé.

Ce programme de recherche a pour objectif principal « Mieux comprendre les MIN pour mieux les éviter » et comporte une Biocollection (BIOMIN).

Le CRMIN de Lyon est par ailleurs investigateur dans le projet de recherche BiOMINRISK.

Médecins

• Dr Béatrice KUGENER
• Dr Alice CARTALLAS

Secrétaire : Sarah CHUON

Personnel médical et paramédical du service d’accueil des urgences pédiatriques et du service d’hospitalisation des urgences pédiatriques – Psychologues et pédopsychiatres de l’hôpital Femme Mère Enfant – Assistante sociale