Cancer colorectal

Résumé
Second cancer tous sexes confondus, le cancer colorectal touche 42 000 personnes par an en France.

Qu'est-ce que le cancer colorectal ?

  • 42 000 cas par an en France, second cancer en fréquence tous sexes confondus
  • Une personne sur 20 fera un cancer colorectal au cours de sa vie
  • Formes familiales dans 5 à 15 % des cas, facteur important de risque (antécédents au premier degré, parents / frères et sœurs / enfants)

Le cancer se développe de la muqueuse vers la séreuse et en fonction de la couche atteinte on définit le stade de la tumeur (T). Le plus souvent, le cancer se développe à partir de polypes qui sont des tumeurs bénignes qu’il est important de détruire ou d’enlever au cours de coloscopies avant qu’ils ne se transforment en tumeurs malignes.

En fonction de l’évolution, les cellules cancéreuses peuvent migrer dans les ganglions lymphatiques et dans les vaisseaux pour atteindre d’autres organes et constituer des métastases (au niveau du foie, des poumons, du péritoine…). En fonction de l’atteinte on distingue plusieurs stades dans la classification internationale TNM (T pour tumeur, N pour ganglion et M pour métastases).

Certains facteurs protecteurs (alimentation riche en fibres, activité physique) ou au contraire à risque (alimentation riche en graisses saturées, obésité, âge, alcool, tabac) ont été identifiés. Le risque est aussi augmenté chez les personnes aux antécédents personnels ou familiaux de cancers colorectaux ou chez les patients souffrant de maladie colique inflammatoire.

Quels sont les symptômes ?

Le cancer peut se manifester sous la forme de douleurs abdominales, troubles du transit, rectorragies (présence de sang dans les selles) ou d’anémie. Toutefois, il peut rester longtemps sans aucun signe.

Se faire dépister régulièrement

Les examens les plus importants sont le dépistage :

  • soit par test fécal (test immunologique) chez tous le monde à partir de 50 ans, avec une prescription par le médecin traitant, le gastroentérologue, ou le gynécologue.
  • soit par coloscopie lorsqu’il existe des antécédents familiaux, à partir de 45 ans ou plus tôt dans certaines formes familiales. Cet examen, effectué par un gastroentérologue sous anesthésie générale, consiste à introduire par l’anus, un tube qui permet d’examiner la paroi interne de tout le colon et le rectum. Dans le même temps, les polypes peuvent être réséqués ou des prélèvements peuvent
    être faits.

L’essentiel est de faire un test de dépistage quel qu’il soit.

Quels sont les traitements possibles ?

Il existe plusieurs formes de traitements :

  • Par l’endoscopie (sous anesthésie, sans ouvrir le ventre, par voie naturelle) pour toutes les formes superficielles et pré-cancéreuses (polypes).
  • Par la chirurgie (pour les formes plus avancées, résection d’une partie du côlon et des ganglions environnants)
  • Par chimiothérapie (en complément de la chirurgie pour certaines formes, pour des maladies évoluées sinon).

Quel suivi ?

Le suivi repose sur un examen clinique, une radio pulmonaire ou un scanner thoracique associée à une échographie abdominale ou un scanner abdominal. Il se déroule tous les 4 à 6 mois les 3 premières années puis tous les 6 mois les 2 ans suivants.

Dernière mise à jour le : jeu 07/03/2024 - 15:52
A écouter

Podcast de la Chronique Santé de RCF "Le Pr Mathieu Pioche, gastro-entérologue et hépatologue à l'hôpital Edouard Herriot à Lyon revient sur la nécessité de se faire dépister régulièrement pour limiter les risques de cancer colorectal."