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Service de médecine du vieillissement - soins de longue durée
Hôpital Pierre Garraud

L’hôpital Pierre Garraud offre un hébergement médicalisé de 305 lits de médecine du vieillissement - soins de longue durée, dont 18 lits spécialisés :
- 10 lits d’Unité d’Hébergement Renforcée (UHR) à destination des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou apparentées présentant des troubles perturbateurs du comportement.

Service de médecine physique et de réadaptation
Hôpital Renée Sabran (région PACA)

Le service de médecine physique et réadaptation prend en charge des patients atteints d'affections neurologiques ou du système locomoteur. Pour leur rééducation initiale mais aussi pour leur suivi au long cours en cas d'affections chroniques.

Stratégie robotique des HCL

Stratégie robotique des HCL

En 2003, les HCL figuraient parmi les premiers CHU nationaux à se doter d’un robot médical. Vingt ans après, en 2023, le CHU lyonnais possèdera l’un des parcs de robots les plus en pointe en France, avec l’acquisition en cours de 7 nouveaux appareils, dont certains quasiment uniques au monde, grâce à un programme d’investissements de 10 M€, qui bénéficiera en premier lieu aux patients.

Entamé en 2003 avec un premier robot chirurgical DA VINCI installé à l’hôpital Louis Pradel, puis poursuivi au fil des ans à travers plusieurs acquisitions d’appareils de pointe, le déploiement de la robotique aux HCL va s’accélérer dans des proportions jamais vues.
D’ici fin 2023, le 2e CHU de France va se doter de sept nouveaux robots, dont certains quasiment uniques au monde. Pour la première fois, tous les groupements des HCL (nord, sud, est, centre) bénéficieront, notamment, du robot chirurgical DA VINCI Xi, le dernier-né de la marque américaine Intuitive Surgical, premier - et longtemps unique - fabricant de ces machines aux bras articulés qui permettent de réaliser des opérations complexes sous coelioscopie1.

Représentant un investissement conséquent de 10 M€ sur deux ans (2022-2023), ce déploiement découle de la volonté des HCL de bâtir un véritable programme de développement de la robotique. Le premier jalon de cette stratégie a été posé, en septembre 2021, avec l’organisation d’un grand séminaire sur la robotique, réunissant tous les acteurs concernés : chirurgiens, cadres et professionnels de blocs opératoires, ingénieurs, gouvernance de l’établissement ainsi que des patients experts et des représentants des usagers. S’en est suivi, en janvier 2022, le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) interne, destiné à tous les services désireux d’acquérir un robot. Dans ce cadre, neuf projets ont été présentés, portés par des équipes d’une même spécialité médicale issues de plusieurs sites des HCL ou réunissant plusieurs spécialités au sein d’un même site.

Après l’instruction des dossiers par des experts médicaux des HCL et d’un établissement de santé européen de référence, les directions concernées, la commission médicale d’établissement, des représentants des usagers et des patients experts, six projets ont été retenus à l’été 2022, actant l’acquisition de sept nouvelles machines. Le parc des HCL va ainsi passer de sept robots, actuellement en service, à douze, d’ici fin 2023 (deux des sept robots en cours d’acquisition ayant vocation à remplacer des équipements DA VINCI déjà implantés à l’hôpital Lyon Sud). Rarement un CHU français n’aura autant investi dans les technologies du futur.

La stratégie robotique des HCL est un choix d’investissement majeur en termes d’équipement bien sûr, mais aussi dans les compétences et les pratiques médicales et chirurgicales de demain, l’innovation et la recherche, la construction de partenariats technologiques et cliniques ambitieux avec les industriels, à la croisée des enjeux d’un grand CHU. » Raymond LE MOIGN, Directeur Général des Hospices Civils de Lyon

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En 2022, 13 robots aux HCL

EPIONE, un inédit robot de radiologie interventionnelle à l’hôpital Edouard Herriot

Comme pour mieux symboliser l’ambition de ce programme, les deux premiers robots à entrer en action figurent parmi les plus novateurs. Ce jeudi 10 novembre, le robot EPIONE a été utilisé pour la première fois par le service d'imagerie médicale et interventionnelle de l’hôpital Edouard Herriot. Conçu par la société montpelliéraine Quantum Surgical, il cible aujourd'hui le cancer du foie, mais pourrait rapidement s'étendre à d'autres organes tels que le pancréas, les reins et les poumons. Installée au Pavillon H, cette machine, avec sa console et son bras articulé guidé par scanner, aura un rayonnement multi-établissements puisqu’il sera mis à disposition de l’ensemble des services d’imagerie médicale du CHU. Les HCL deviennent le 2e site au monde et le tout premier CHU à bénéficier de cet outil précurseur, dans un secteur, la radiologie interventionnelle, où le recours à la robotique s’avère extrêmement récent.

« EPIONE est même le seul robot existant dans le domaine du traitement percutané, s’enthousiasme le Pr Laurent MILOT, chef-adjoint du service d'imagerie médicale et interventionnelle de l’hôpital Edouard Herriot. En radiologie interventionnelle, nous soignons, dans le cadre du traitement percutané, à base d’aiguilles, que l’on place dans une tumeur, afin d’y introduire un principe actif qui va la détruire. EPIONE va nous permettre d’utiliser les aiguilles de manière incroyablement précise. En modélisant, en amont, la zone à détruire, nous saurons exactement où intervenir, au millimètre près. En outre, le robot utilise l’intelligence artificielle (IA) pour nous guider, ce qui va permettre de rendre les gestes plus facilement reproductibles. Alors qu’aujourd’hui, seuls quelques radiologues-experts réalisent certaines interventions complexes, la robotique va démocratiser les gestes. Plus de médecins radiologues pourront donc effectuer plus d’interventions et des interventions plus complexes, sur des tumeurs que l’on n’oserait pas traiter aujourd’hui. Cela ouvre la porte à des traitements chez des patients pour qui nous n’avons pas de solution actuellement et permet d’accompagner de façon très performante la formation des radiologues juniors ».

HUGO, un troisième robot chirurgical à l’hôpital Lyon Sud

Baptisé HUGO, le second robot de nouvelle génération à arriver aux HCL sera opérationnel en décembre 2022. Basé à l’hôpital Lyon Sud, cet appareil de chirurgie assistée, développé par la firme américaine Medtronic, vient de recevoir l’agrément européen. Disposant de quatre bras articulés dissociés et utilisable pour des prises en charge de gynécologie, d’urologie et de chirurgie générale, HUGO va venir compléter l’offre du centre de chirurgie robotique de Lyon Sud, qui, avec l’acquisition de deux DA VINCI Xi, s’appuiera désormais sur trois robots chirurgicaux permettant de développer les indications chirurgicales multi-spécialités, la recherche et la formation initiale et continue des professionnels.

« Compte-tenu du savoir-faire que nous avons développé depuis 2010, l’hôpital Lyon Sud est un partenaire de choix pour Medtronic, faisant partie des premiers utilisateurs européens de son HUGO. Comme nous l’avions fait, pendant trois ans, avec le DA VINCI Xi, que nous avons choisi d’acquérir définitivement, nous allons tester les capacités matérielles et les différents usages du robot, en partenariat avec le fabriquant, dans un passionnant travail de recherche clinique appliquée. Avec sa caméra de qualité supérieure et son système d’IA, nous percevons déjà un grand potentiel. Surtout, avec trois robots et donc un temps de machine disponible deux fois plus élevé, nous allons pouvoir envisager de nouvelles indications et des chirurgies extrêmement évoluées », souligne le Pr Alain RUFFION, chef du service d'urologie de l’hôpital Lyon Sud et président de la commission médicale locale, qui estime que près de 1000 patients/an pourraient être opérés, à terme, par assistance robotique, au sein de l’établissement.

« Dans les années 90, une opération de la prostate nécessitait 21 jours d’hospitalisation. Aujourd’hui, grâce à la coelioscopie assistée par les robots chirurgicaux, il n’y en a plus que pour un à deux jours. Et demain, avec les nouveaux robots, nous pourrions faire de l’ambulatoire et laisser les patients rentrer chez eux le soir-même en toute sécurité. L’apport de la robotique est extraordinaire ».Pr Alain RUFFION, chef du service d'urologie de l’hôpital Lyon Sud, président de la commission médicale locale et artisan de la création, en 2010 à Lyon Sud, d’un centre unique et multidisciplinaire dédié à la chirurgie robotique.

Le projet DIGISURGE, vers la conception d’un premier robot "made in HCL"

Aux côtés d’EPIONE, d’HUGO et des quatre DA VINCI Xi (qui devraient entrer en fonction progressivement d’ici le printemps 2023 à l’hôpital Lyon Sud puis, pour la première fois, à l’hôpital de la Croix-Rousse, d’une part, et au groupement hospitalier Est2, d’autre part), un dernier robot est attendu aux HCL. Celui-ci revêt un caractère particulier, puisqu’il a été entièrement imaginé par deux médecins du CHU, le Pr Eric TRUY et le Dr Bertrand LOMBARD. Depuis plusieurs années, ces deux chirurgiens du service ORL de l’hôpital Edouard Herriot travaillent, dans le cadre d’un projet baptisé DIGISURGE, sur les possibilités de développement de la microchirurgie mini-invasive, limitée par l’anatomie très complexe de la sphère ORL. Alors qu’aucune assistance satisfaisante n’existe, à l’heure actuelle, les deux praticiens sont parvenus à élaborer un prototype, combinant robotique et intelligence artificielle, permettant de réaliser avec une précision inégalable des procédures très exigeantes, comme la mise en place d’un implant cochléaire.

Également soutenu par la Fondation HCL avec un appel aux dons courant sur toute l’année 2022, le projet DIGISURGE devrait se concrétiser par la production, à partir du prototype et par l’intermédiaire d’un fabricant-partenaire, d’un tout premier robot "made in HCL", d’ici la fin de l’année 2023. « Développer un robot chirurgical constitue un vrai défi. Mais l’enjeu s’avère crucial car notre robot proposera des avancées techniques significatives. Il offrira aux patients une sécurité optimale, une diminution des complications et des douleurs post-opératoires et, in fine, une meilleure qualité de vie pour ceux qui ont besoin d’une chirurgie ORL complexe, due, par exemple, à une malformation du larynx, un cancer, une tumeur aux sinus, à la thyroïde ou à l’oreille », décrivent le Professeur TRUY et le Docteur LOMBARD.

Une école lyonnaise des nouvelles pratiques robotiques médico-chirurgicales

Spectaculaire par son volume (7 robots), sa transversalité (de multiples spécialités médicales couvertes) et sa rapidité d’exécution (moins d’un an entre le lancement de l’AMI et l’arrivée des premières machines), la stratégie de déploiement de la robotique portée par les acquisitions actuelles de nouveaux équipements a pour objectif de faire des Hospices civils de Lyon un site de référence nationale dans le domaine, au plan de la pratique chirurgicale et interventionnelle, de la recherche clinique, de l’innovation technologique et de la formation initiale et continue de professionnels de santé. Sous la responsabilité d’un Comité de pilotage dédié, de nouveaux achats de robots sont déjà à l’étude à l’horizon 2024/2025. A terme, l’ambition est de constituer, au sein du 2e CHU de France, une véritable "école lyonnaise" de la robotique, associée au développement de l’enseignement par la simulation in situ, dans les blocs opératoires.

En articulation avec les plateformes d’innovation médicale constituées par les HCL depuis quelques mois, comme la Station H (innovations robotiques) et PLATINES (innovations numériques), ce pôle de compétences permettra de développer de futurs matériels et activités et contribuer à l’attractivité des jeunes praticiens et professionnels paramédicaux. Après avoir réalisé, en 2009, la première laryngectomie partielle par voie orale avec robot en France, par le Pr CERUSE, puis, en 2017, la première opération robotisée d’un syndrome de casse-noisette (malformation congénitale touchant le rein gauche), en Europe, par le Pr CROUZET, les Hospices Civils de Lyon pourront ainsi bientôt réaliser d’autres "premières" médicales et bâtir un peu plus l’hôpital de demain.

Dr Rémi DUBOIS, chirurgien à l’hôpital Femme Mère Enfant, président de la commission des équipements médicaux de la CME et membre du comité de pilotage "robotique" des HCL « La robotique est une voie importante de pro grès, dès à présent et pour le futur. Il ne s’agit pas seulement de la robotique en elle même, mais aussi de tout ce qui l’entoure, l’innovation, l’enseignement, le développement d’autres matériels… L’arrivée du robot HUGO à Lyon Sud, par exemple va permettre , à travers un partenariat avec le constructeur, de co développer ce nouvel outil , donc potentiellement d’améliorer les usages et d’en trouver de nouveaux . En se dotant de tous ces robots, avec un vaste programme attenant qui va permettre de construire de nouvelles approches, les HCL s’inscrivent dans une dynamique très novatrice qui les place à la pointe de ce qui existe en France. »

Prs Jean Yves MABRUT et Kayvan MOHKAM, service de chirurgie générale, digestive et transplantations hépatiques et intes tinales de l’hôpital de la Croix Rousse « La chirurgie robotique permise par l’acquisition d’un robot DA VINCI Xi ouvre de nouvelles possibilités dans nos spécialités. Elle permettra, de manière générale, d’offrir une approche mini invasive à un nombre plus important de patients, améliorant ainsi les suites postopératoires, le confort patient et réduisant la durée d’hospitalisation et de récupération. En matière de chirurgie pancréatique, le gain s’avèrera conséquent alors que la résection chirurgicale reste à ce jour le seul traitement curatif possible du cancer du pancréas. En chirurgie hépatique, le robot permettra la réalisation de gestes difficilement réalisables sous coelioscopie et sécurisera les procédures à risque. Nous pourrons ainsi envisager des prélèvements de greffons hépatiques à partir de donneur vivant dans le cadre de la transplantation hépatique adulte et pédiatrique »

Pr Marco VOLA, chef adjoint du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Louis Pradel : « Ce projet
robotique, avec l’arrivée du robot DA VINCI Xi dans notre établissement, s’insère dans un processus d’évolution technique de l’ outil chirurgical. Le nombre de procédures de chirurgie cardiaque effectuées par vidéoendoscopie va augmenter, avec des résultats sécurisés. La qualité de vie postopératoire sera meilleure sans le sur risque associé à la technique ouverte. Le robot pourra être utilisé dans les opérations de la valve aortique, de la valve mitrale, des tumeurs et pour le pontage »

1 La coelioscopie (prononcer : cé-lio-sco-pie) est une technique de chirurgie dite « mini-invasive », permettant d’accéder à l’intérieur de l’abdomen par de petites incisions de la paroi abdominale. Cet acte permet au chirurgien d’intervenir sur de nombreux organes et traiter de nombreuses pathologies, notamment en gynécologie-obstétrique, en chirurgie urologique ou digestive, en chirurgie bariatrique et en chirurgie d’urgence. Avec des cicatrices plus petites et des suites opératoires plus légères, la récupération du patient s’avère généralement beaucoup plus rapide.

2 Le robot sera utilisé à l’hôpital Femme Mère Enfant ainsi qu’à l'hôpital Louis Pradel.

Bronchiolite : un nouveau traitement préventif pour protéger les bébés

Bronchiolite : un nouveau traitement préventif pour protéger les bébés

Jusqu'à récemment, la prévention reposait uniquement sur le respect de règles d'hygiène rigoureuses. Aujourd'hui, un nouveau traitement préventif efficace et gratuit permet de protéger les bébés et éviter les formes graves de bronchiolite.

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Service de l'Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPe)
Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPe)

Le cancer chez l’enfant est une maladie rare qui représente moins de 3 % de l’ensemble des cancers. Pour leur offrir la meilleure prise en charge par des experts reconnus dans des conditions optimales, les enfants sont soignés au sein d’un bâtiment spécialisé, l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique.

Service de chirurgie orthopédique
Hôpital Renée Sabran (région PACA)

Le service de chirurgie orthopédique de l'hôpital Renée Sabran (Var) est spécialisé en chirurgie articulaire, osseuse et ligamentaire du membre inférieur (hanche, genou, pied)

Opérer les tumeurs cérébrales pédiatriques avec précision

Opérer les tumeurs cérébrales pédiatriques avec précision

« Mieux voir veut dire mieux distinguer le tissu sain du tissu pathologique » explique le Pr Federico DI ROCCO, chef du service de neurochirurgie pédiatrique de l'hôpital Femme Mère Enfant.

« Mieux respecter le tissu normal ça veut dire : une meilleure récupération, moins de séquelles, moins de risques de léser les tissus qu'il faut préserver. En neurochirurgie c'est quelque chose qui est indispensable pour la qualité de vie du patient » poursuit-il.

Un autre avantage important est l'accès à l'imagerie. Elle est désormais partagée grâce à plusieurs écrans qui permettent à l'ensemble de l'équipe de suivre l'opération en réalité augmentée avec tout le relief nécessaire.

« Cela nous permet d'adapter la taille de nos instruments, d'être plus rapide, plus efficient dans nos gestes et aussi d'anticiper tout ce qu'il peut se passer pendant l'intervention » témoigne Fanny Gabrysch, infirmière de bloc opératoire.
La dimension de la formation est également très intéressante car l'outil permet aux étudiants de mieux comprendre l'opération et de se l'approprier.

Le service de neurochirurgie pédiatrique de l'hôpital Femme Mère Enfant est le 1er en France à se doter de cet instrument.
Cette acquisition a été rendue possible grâce aux donateurs de la Fondation HCL

Prise en charge des patients traumatisés graves

Prise en charge des patients traumatisés graves

Qu’est-ce que « le déchocage » ?

Il s’agit du cœur névralgique du Trauma Center. C’est une salle d’accueil dans laquelle est effectuée la première prise en charge hospitalière après un traumatisme violent (accident de la route, accident de travaux, tentative de suicide …). Les patients y sont amenés par le SAMU et/ou les pompiers après une tentative de stabilisation de leur état sur place afin d’être transportables. Il est constitué de plusieurs postes équipés d’un brancard, d’un respirateur ainsi que de quoi monitorer les paramètres vitaux des patients.

Une fois les équipes de secours arrivées au déchocage, le relais est pris par l’équipe dédiée multidisciplinaires médico-chirurgicale.

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Déchocage Crédit photo : O.Vassal.
Accueil d’un blessé dans la salle de déchocage de l’Hôpital Lyon Sud. L’équipe du SAMU et des sapeurs-pompiers transmettent les informations sur la situation du malade à l’équipe médico-chirurgicale du déchocage (habillés en bleu). Crédit photo : O.Vassal.

Est-ce que tous les patients traumatisés viennent au déchocage ?

Les équipes de secours contactent le Médecin Réanimateur de garde au déchocage afin de statuer de la nécessité de prise en charge via ce service ou au service des urgences de l’hôpital. Une discussion et des conseils sur la prise en charge en dehors de l’hôpital sont délivrés à l’équipe de secours sur place auprès du patient.

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Prise de l’appel du SAMU par le Médecin et déclenchement de la liste alerte par l’infirmière. Crédit photo : M.A Huot
Prise de l’appel du SAMU par le Médecin et déclenchement de la liste alerte par l’infirmière. Crédit photo : M.A Huot

 

Il y a trois grades, A/B/C, en fonction de la gravité du patient (A étant le plus grave) :

  • Grade C : Patient stable mais cinétique particulière avec nécessité de scanner très rapidement (les enfants ≦ 3 ans sont systématiquement requalifiés en grade B).
  • Grade B : Patient instable à la prise en charge en dehors de l’hôpital ayant été stabilisé par les premiers secours ou présentant des lésions anatomiques d’une gravité particulière (traumatisme pénétrant, lésion vasculaire, amputation, …).
  • Grade A : Détresse vitale extrêmement instable malgré les premiers secours ou coma traumatique.

Ces états de gravité sont protocolés afin de préparer l’arrivée du patient à l’hôpital et d’anticiper ses besoins pour une prise en charge optimale.

Le Trauma Center de Lyon est un trauma center de niveau 1 capable de prendre en charge 24h/24 l’ensemble des patients admis quel que soit leur grade d’urgence et leurs lésions.

Qui prend en charge le patient ?

L’équipe du déchocage est composée d’un médecin anesthésiste-réanimateur, d’au moins un interne, ainsi que d’un infirmier (IDE), d’un aide-soignant (ASD) et d’un agent de service hospitalier (ASH).

Dès l’appel des services de secours, l’ensemble des spécialistes qui interviendront dans la prise en charge du patient sont alertés pour garantir une prise en charge maximale rapide : personnel du bloc opératoire, du scanner et de la radiologie, chirurgiens orthopédiques, chirurgiens viscéraux, personnel du laboratoire.

Comment se déroule la prise en charge d’un patient ?

Tout doit être parfaitement coordonné afin de garantir la prise en charge la plus rapide possible, d’identifier et de traiter les lésions mettant en jeu le pronostic vital immédiat. Chaque intervenant a une fiche de poste avec des actions définies à suivre.

  • Le Stop Relève : Il s’agit d’un temps court de transmission entre l’équipe médicale de secours ayant pris en charge le patient et l’équipe hospitalière du déchocage.
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la stop relève
Le médecin du SAMU (en jaune) transmet les informations qu’il a pu recueillir à l’équipe du déchocage (en bleu) pendant que le blessé est équipé du matériel de surveillance (monitoring cardiaque). Crédit photo : O.Vassal

 

  • Accueil, installation rapide : Le patient est rapidement installé sur le brancard du déchocage. L’infirmière l’accueille, contrôle son taux d’hémoglobine avec un test rapide et installe le matériel de surveillance pour une première évaluation de la sévérité. L’aide-soignant aide à l’installation et notamment au déshabillage du patient. En effet, lors de la prise en charge dans le doute sur des lésions instables pouvant s’aggraver à la mobilisation, tous les vêtements du patient sont découpés. Les effets personnels sont répertoriés, tracés et conservés afin de garantir au patient leur sécurité. Les biens de valeur seront mis dans un coffre-fort.

  • Bilan initial des lésions : L’équipe du déchocage procède aux premiers examens, prise de sang et échographie afin de faire le bilan de la situation. Des radiographies au lit du patient peuvent être nécessaires.

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Afin de rechercher une lésion grave, l’équipe médicale a prescrit des radiographies du thorax et du bassin. Celle-ci sont réalisées en urgence, au lit même du patient, à l’aide d’un appareil mobile. Crédit photo : O.Vassal

 

  • Gestes de stabilisation immédiate : En fonction de cette première évaluation l’équipe procède à la perfusion de médicaments urgents (pour corriger les anomalies de coagulation, les fonctions vitales, le risque infectieux …), au drainage d’épanchements et à la pose de cathéters.

  • Dès que possible et si la stabilité le permet, le patient est conduit au scanner (situé à proximité de la salle de déchocage) afin de préciser toutes les lésions.

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La recherche des lésions du blessé est complétée par un scanner corps entier, ici à l’hôpital E. Herriot. Crédit photo : C.Stroffek

Où est orienté le patient après le déchocage ?

Bien que la prise en charge au déchocage soit rapide, il faut attendre le résultat des imageries, des bilans sanguins et avis spécialisés pour définir précisément tous les besoins de la prise en charge et avant tout transfert pour une hospitalisation éventuelle. La prise en charge du patient peut également nécessiter une prise en charge au bloc opératoire. Le patient sera ensuite transféré dans le service de soins critiques ou d’hospitalisation avec ses affaires personnelles.

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Le bloc opératoire est à proximité directe des salles de déchocage. Ici lors d’un exercice multiples victimes à l’hôpital E.Herriot, un blessé est conduit en urgence au bloc opératoire. Crédit photo : M.A Huot

Et les proches dans tout ça ?

A leur arrivée à l’hôpital les proches seront dirigés vers une salle d’attente. L’équipe soignante préviendra le médecin de leur présence. Il viendra les informer de l’état de santé du patient dès que possible lorsque les premiers soins lui auront été prodigués.  Tout sera mis en œuvre pour qu’ils puissent voir leur proche dès que possible.

Discipline
Services HCL

Hôpital Edouard Herriot | Hôpital Lyon Sud | Hôpital Femme Mère Enfant
- Centre Régional d’Expertise et de Prise en Charge des Traumatisés Graves en Auvergne-Rhône-Alpes

Résumé
À la suite d'un accident, une personne peut être victime d'un traumatisme grave qui peut provoquer des lésions multiples pouvant engager son pronostic vital ou fonctionnel. Le patient est alors pris en charge dans un trauma center.
Service des maladies respiratoires
Hôpital Renée Sabran (région PACA)

Le service des maladies respiratoires accueille des patients atteints de mucoviscidose et des patients insuffisants respiratoires chroniques, dans le cadre d'une prise en charge pluridisciplinaire.